Notre confrère, Le journal de l’Ile de la Réunion revient dans sa dernière édition sur l’affaire réunionnaise du mauvais rein qui coûté la vie récemment à un homme de 71 ans.
Outre le fait que cette affaire a, on le sait, donné un donné un coup d’accélérateur à la procédure judiciaire qui implique le docteur Bao Le Thaï à Ajaccio (1),
elle met en lumière d’autres faits sur lesquels la justice aura peut-être à se pencher.
« Ce chirurgien m’a offert un bel arrêt cardiaque lors d’une transplantation rénale en 2000 » témoigne Laurent, un habitant de Saint-Benoît.
“Il y a eu un problème lors de l’opération. Six heures après la transplantation, le greffon de la suture artérielle a lâché. Résultat : hémorragie, arrêt cardiaque et 12 jours de coma. A
mon réveil, le chirurgien m’a expliqué que j’avais fait une allergie au greffon. Par la suite, j’ai demandé à avoir accès à mon dossier médical. Sur 10 cm d’épaisseur, on ne m’a livré que deux
pages ! Sur le coup, j’ai laissé tomber, en me disant ce genre d’incident pouvait arriver”
“Mais en apprenant aujourd’hui le nombre de victimes qu’il a laissé, je me dis que ce n’est peut-être pas un hasard. Et j’envisage sérieusement de porter plainte”, commente cet homme,
toujours dans l’attente d’une nouvelle greffe, mais qui ne compte pas se faire opérer à la Réunion.
Rappelons que le docteur Le Thaï a été suspendu de ses fonctions de chirurgien-urologue au Centre hospitalier FélixGuyon suite à son erreur qui a coûté un rein à un patient de 71 ans. L’Agence
régionale de santé a également ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur cette bavure sans précédent à la Réunion
(1) En 2008, le chirurgien avait été mis en examen pour « homicide involontaire », en compagnie de deux autres collègues, suite au décès d’une jeune femme lors d’un accouchement. Une expertise médicale avait établi la responsabilité directe des trois médecins dans ce décès. Relancé par l’avocat de la partie civile, le Procureur de la République d’Ajaccio vient de rendre ses réquisitions. Celles-ci sont favorables à un renvoi des trois praticiens devant le tribunal correctionnel
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