Marie-Jeanne Bozzi, 55 ans, a été assassinée jeudi après midi vers 16h30 à Porticcio, sur la rive sud du golfe d'Ajacccio où elle résidait. Selon le procureur de la République, deux motards auraient suivi la victime alors qu'elle se rendait chez un buraliste. Une fois descendue du véhicule, huit coups de feu ont été tirés dans le dos de Marie-Jeanne Bozzi…
A 17 heures, alors que la dépouille de la victime, cachée à la vue des curieux sous un drap blanc, reposait encore sur la chaussée à proximité de son véhicule, les enquêteurs de la police judiciaire et le procureur de la République d'Ajaccio procédaient aux premières constatations sur les lieux de l'homicide.
"Il y avait du monde"
"Les vacances scolaires font qu’il y avait du monde. Il y avait pas mal de témoins. Ça signe une violence importante de la part des auteurs des faits", a estimé Thomas Pison, le procureur d'Ajaccio. "Et puis il s’agit d’une femme qui a été tuée. Ce n’est pas la première fois, mais il faut remonter dans les années 1980 pour trouver de tels faits. Tuer une femme en Corse, c’est particulièrement rare."
Marie-Jeanne Bozzi, ancien maire UMP de Porticcio de 2001 à 2008, avait dû démissionner de son poste et déclarée inéligible après sa condamnation définitive pour fraude fiscale. Elle avait par ailleurs été condamnée en 2002 à une 18 mois de prison avec sursis, dans un dossier de proxénétisme cette fois, où elle comparaissait au côté de son mari.
Les époux étaient soupçonnés de contrôler en sous-main deux cabarets.
Elle avait ensuite été incarcérée trois mois avec son époux à la maison d'arrêt de Borgo. Elle avait également été mise en examen en 2009 pour association de malfaiteurs dans
l'enquête sur la tentative d'assassinat déjouée contre l'ancien responsable nationaliste Alain Orsoni, en 2008.
Marie-Jeanne Bozzi était aussi la sœur de Ange-Marie Michelosi, abattu en 2008 dans le déclenchement de la violence engendrée par la mort subite de "Jean-Gé" Colonna au volant de sa voiture
à proximité de Serra-di-Ferro.
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