Sur le plan météorologique aussi, l'histoire peut être un éternel recommencement.
Le 25 Avril 2009 il faisait un temps horrible sur les hauteurs du Nebbiu. Brouillard, bien sûr, puisque à Rutali on affirme que c'est là qu'il est né, vent, pluie... Et puis l'horrible
catastrophe avec le crash de Dragon 2B, l'hélicoptère de la Sécurité Civile, avec à son bord Philippe Métais, le pilote, Michel Lopez-Guia, le co-pilote, le médecin-urgentsite Michèle Salmon,
Justine Gressler et son fils Leo Toucheboeuf.
Samedi, à l'heure où Rutali se souvenait, encore le brouillard, le vent, la pluie, le froid...
Du coup le bel ordonnancement de la cérémonie, prévue à proximité de la chapelle Santa Chjara sur les hauteurs du village, en a pris un bon coup.
Bien sûr l'hommage des proches, des parents et des amis a été fort et intense mais pas question de s'éterniser à l'endroit où s'élève la stèle qui rappelle que cinq vies, représentées par cinq
oiseaux, se sont subitement envolées dans la soirée du 25 Avril 2009.
Tous ceux qui avaient voulu assister à cette manifestation du souvenir, organisée par l'association "A Mimoria di Dragon 2 B" avec le large soutien de la commune de Rutali et l'aide efficace de
la CTC et du conseil général de Haute-Corse, se sont donc repliés sur la mairie de Rutali où Dominique Maroselli et Jean-Luc Nevache surent en quelques mots rappeler combien ce drame
cruel avait plongé toute la région dans la tristesse et l'affliction.
Autour d'eux les parents, les proches et les amis des victimes avaient encore, comme il y deux ans, du mal à contenir leur émotion qui était encore palpable quelques instants plus tard à
l'église Saint-Vitus où l'abbé Francis Ghisoni, vicaire épiscopal a célébré une messe du souvenir à la mémoire des cinq victimes de la catastrophe.
Le maire de Rutali, le président du conseil général de Haute-Corse, le préfet de Haute-Corse, le directeur de la sécurité civile, les pilotes des hélicoptères de la sécurité civile, une
délégation du Samu de Haute-Corse, et de nombreuses autres personnalités civiles et militaires avaient fait le déplacement de Rutali malgré des conditions météorologiques exécrables.
Parmi eux, image forte de cette matinée enveloppée par la brume, une mère - celle de Justine - qui essayait toujours de comprendre pourquoi sa fille avait emprunté Dragon 2B ce jour maudit du 25
Avril 2009.
A défaut de savoir, Rutali perpétue désormais à jamais la mémoire de ceux qui ont perdu la vie pour essayer de sauver celle d'autrui.
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