Il l'avait promis. Me Dupond-Moretti le fait. vendredi encore, le défenseur de Yvan Colonna n'a pas ménagé une seconde Démétrius Dragacci, l'ancien "patron" du Service régional de police judiciaire d'Ajaccio. Au cours de son audition le conseil du berger de Cargèse, jugé pour la troisième fois par la cour d'assises spéciale de Paris, l'a interrogé sur toutes les phases de l'enquête.
Me Dupond-Moretti a tout évoqué. Et montré du doigt tout ce qui dans l'enquête policière prête à contestation.
Ça dure un bon moment.
Et cela fait bondir Me Yves Baudelot conseil de la famille de Claude Erignac.
«Mme Érignac trouve cela indigne, insupportable. Le procès des policiers et des juges n'est pas celui que vous avez à
juger».
C'est la première fois que la veuve du préfet assassiné intervient de la sorte à l'audience.
Réplique de Me Dupond-Moretti : « Mme Érignac a des droits, mais pas tous les droits. J'ai de la compassion pour ce qu'elle vit, mais si la contestation des méthodes d'enquête est interdite
au nom de la compassion, je quitte le procès.».
L'avocate générale, Annie Grenier, a été, elle aussi, asticotée par l'avocat lillois. Son collègue, Alexandre Plantevin, n'a pas
manqué de lui apporter son soutien face à Me Dupond-Moretti, singulièrement fougueux vendredi…
A l’issue de cette journée, les défenseurs d’Yvan Colonna ont déposé une demande reconstitution sur les lieux du drame. La cour rendra sa décision en début de semaine.
Lundi le préfet Roger Marion , l’ancien patron de la DNAT qui a dirigé l’enquête sur l’assassinat du préfet, répondra aux questions de la cour et des avocats.
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