Ce sont peut-être les recherches de la dernière chance. Alors que l’enquête internationale lancée pour retrouver Livia et Alessia, les jumelles disparues de Saint-Sulpice le 30 janvier dernier, semble au point mort, la famille annonce sur Internet la tenue d’une prochaine battue. Elle se déroulera à Montélimar.
C’est avec l’aide et les dons récoltés par la Fondation Swissmissing, qui avait déjà mis sur pied une battue du côté de Genève, que la famille
des jumelles reprend espoir. Elle s’exprime en ces mots sur Internet: « Voici la situation concernant le fond auquel vous avez participé avec tant de générosité: au total,
32 775 francs suisses et 7609 euros ont été donnés.
15 585 fr. ont été dépensés pour les recherches à Davos,
Chancy, Genève et en Corse. Les prochaines dépenses vont être utilisées pour des recherches sur Montélimar. Merci à tous pour votre aide et votre soutien moral !»
On ne connaît pas encore la date de la battue à Montélimar. Rappelons que Matthias S., le père qui a enlevé ses filles avant de se donner la mort sous un train en Italie, se serait arrêté à
Montélimar le jour même de l’enlèvement, à savoir le 30 janvier. Sa voiture aurait été filmée à deux reprises sur l’A7. Les images n’avaient pas permis d’attester de la présence des jumelles
à ses côtés.
Le mystère reste entier sur la disparition des deux fillettes enlevées par leur père. Cet ingénieur de 43 ans était en instance de divorce et en conflit avec son épouse sur la garde de leurs filles. Il se serait arrêté à Montélimar le jour même de l’enlèvement. Sa voiture aurait été filmée à deux reprises sur l’A7 mais les images n’ont pas permis d’attester de la présence des enfants à ses côtés.
Matthias Schepp s'est rendu ensuite à Marseille, où il a retiré de l'argent et acheté trois billets de bateau à destination de Propriano. Sa présence «était signalée à bord du bateau, celle des jumelles au travers des divers témoignages est incertaine», écrivent les enquêteurs dans un nouvel appel à témoin. Là non plus, précise une source proche de l'enquête, aucun élément concret ne confirme que les fillettes étaient à bord ou en Corse.
Une fois sur l'île, le père a quitté Bastia le soir même, apparemment seul, pour rejoindre Toulon, d'où il est parti en voiture pour le sud de l'Italie.
Son périple a pris fin le 3 février quand il s'est jeté sous un train à Cerignola.
Avant son suicide, il a envoyé plusieurs lettres à sa femme, dont une dans laquelle il assure avoir tué les deux fillettes.
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