L'affaire, découverte il y a plusieurs semaines, continue à avoir des répercussions. On se souvient que 250 000 profils provenant de comptes Facebook, piratés par deux artistes hackers confirmés, ont été mis en ligne sur un site de rencontres et que 4 550 membres auraient été concernés en France par ce détournement de données personnelles. Les adeptes corses des réseaux sociaux n'ont pas été épargnés
Ce n'est pas une blague, loin de là.
Les jeunes corses qui en ont fait la mauvaise expérience, peuvent en parler.
A partir d'un million de comptes Facebook, un site de rencontres en ligne a été conçu et quelques 250 000 facebookeurs ont vu leurs données personnelles, avec photos, publiées sur le site à leur
insu !
La démarche se voulait être artistique d'après les fondateurs du site.
"Notre mission était de donner à ces identités virtuelles un nouvel endroit partagé pour qu’elles soient exposées librement, hors des contraintes de Facebook et des règles sociales ennuyantes des réseaux. C’est pourquoi nous avons créé un nouveau site qui leur donne justice, en leur garantissant la possibilité de se retrouver face à face avec quiconque est attiré par leur expression ou les données les concernant », expliquent en ligne les co-auteurs du projet Face to Facebook.
Encore mieux (ou pire pour les concernés!) : après avoir récupéré près d'un million de photos, les auteurs les ont passées dans un logiciel de reconnaissance faciale afin d'identifier une expression sur un même groupe de personnes et les classer en six catégories: gagneurs, drôles, suffisants, sournois, faciles à vivre, plaisants ! Chacun possède une fiche sur le site où figurent photos, centres d'intérêts, nationalité, et même clichés des amis parfois.
Les internautes ne désirant pas figurer sur le site auraient dû selon les fondateurs du sité déposer une plainte en ligne via l'adresse de contact classique !
« Le projet traite des conséquences de la publication d’informations personnelles sur les plates-formes de réseaux sociaux et en particulier de leurs conséquences dans la vraie vie. Les conséquences sont toujours sous-évaluées car nous avons instinctivement tendance à limiter ce que nous faisons en ligne à l’espace de notre écran », expliquaient les deux créateurs lorsque le pot aux roses fut découvert en début d'année..
En tous les cas, Barry Schnitt, directeur des règles de communications chez Facebook, a été ferme en assurant que " c’est une violation des conditions d’utilisation de Facebook. Nous prenons et nous continuerons à prendre toutes les mesures judiciaires nécessaires contre les organisations qui violent ces conditions. Nous enquêtons et prendrons la décision qui convient ».
Une fois de plus, la protection de nos données personnelles sur le Net est à remettre en cause. Autant donc éviter le plus possible de partager des infos personnelles.
Selon ses créateurs le site aurait été fondé grâce à plus de 250 000 profils Facebook, des comptes qui ont été utilisés sans avoir eu la permission des internautes concernés.
Facebook avait expliqué qu'il ne comptait pas laisser passer ceci, et indiquait mener une action prochainement. Les créateurs du site de rencontre ont expliqué que les profils du réseau social ont été filtrés de manière à faciliter les rencontres de célibataires. Ce n'est pas la première fois que des informations de ce type sont utilisées.
En attendant le site n'est plus accessible mais les personnes dont le profil a été mis en avant pourront se désinscrire sur demande comme l'indiquent les créateurs du site.
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