La commune d'Antisanti déjà handicapée par le non renouvellement du contrat triennal d'aménagement laissant en suspens de nouveaux besoins et notamment l'assainissement, se heurte à un autre écueil de taille. En effet, Antisanti ne peut plus obtenir de des permis de construire comme le souligne son maire Anthony Alessandrini.
"Cela relève du parcours du combattant. Le prétexte, fallacieux, invoqué par le directeur de la Direction départementale des territoires et de la Mer, est que ma commune n'a pas ni de POS ni de PLU. Ce n'est pas une lacune mais c'est impossible à appliquer pour une commune démembrée comme la notre" tonne le maire d'Antisanti.
"Cependant il n'existe aucune loi qui les impose et même l'article L11-1-2 du code de l'urbanisme précise qu'en l'absence de ces documents sont autorisées les constructions sur délibération motivée du conseil municipal en particulier pour éviter une diminution de la population à condition de ne pas porter atteinte à la sauvegarde des espaces naturels, aux paysages à la salubrité et à la sécurité publique" précise Anthony Alessandrini.
Et d'ajouter : "L'autre raison invoquée se réfère au code forestier et au chapitre du défrichements alors que là, dans tous les cas nous sommes dans les dispositions relatives aux exceptions." Ainsi, les entêtements de la DDTM mettent en péril non seulement le développement démographique d'Antisanti mais aussi l'économie de la commune.
Un nombre toujours plus recherché de prétextes considérés comme "des abus de pouvoir" par le maire.
"Freiner le processus de désertification"
Fatigués de se battre contre des "moulins à vent" et une obstination farouche, un requérant et la commune ont décidé d'ester en justice en saisissant le Tribunal administratif.
Pour Anthony Alessandrini "il est vital de freiner le processus de désertification concrétisée par la disparition de principaux services qui régissent la
vie et l'économie de la commune. D'un côté on nous demande de faire des efforts pour enrayer la désertification en milieu rural et de l'autre on nous oppose des vétos plus que contestables, j'ose
dire même illégaux si on se réfère aux textes. En attendant les permis de construire refusés s'amoncellent et ma commune végète. C'est le pot de terre contre le pot de fer. J'ai saisi également
l'Association nationale des élus de la Montagne présidée par Vincent Descoeur député du Cantal. Nous ne baisserons pas les bras et continueront de nous battre pour qu'enfin la raison et le droit
l'emportent. Il n'est pas question que ma commune végète parce qu'une administration a décidé injustement de son sort "
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