Près de 2 000 personnes ont manifesté dans le calme samedi à Ajaccio pour demander la réouverture des négociations dans le conflit qui oppose l'Agence régionale de la sante (ARS) aux syndicats. Une délégation a été reçue par le préfet de Région. Au terme de la manifesfation les divers syndicats ont laissé entendre qu'une journée Isula Morta pourrait être décrétée si les négociations ne reprennent pas.
Parti à 11 heures de la gare, le cortège, placé derrière une unique banderole " Pà a salvezza di a saluta", a progressé sans problème jusqu'à la Place du Diamant non sans au passage effectuer une
halte symbolique, rythmée par divers slogans ("il faut négocier", "des moyens pour la santé", "le service public est un droit"), devant la préfecture de région.
Tony Pruneta, responsable du STC Santé, se disait satisfait de l'écho obtenu par la manifestation. " Le fait que toutes les composantes de la société soient dans la rue à nos côtés, prouve
que notre appel a été entendu" se félicitait-il.
Même sentiment pour Nanou Mandrichi de la CGT. " C'est un message fort que nous venons de lancer au Gouvernement, aux pouvoirs publics, à M. Blais. S'il n'y a pas d"ouverture de négociations
rapidement nous sommes prêts à aller au blocage de l'Ile et s'il le faut jusqu'à une journée Isula Morta..." affirmait-il au micro de RCFM.
Isula Morta : le terme est revenu un peu plus tard dans la bouche de Jean Brignole, secrétaire national du STC qui s'était rendu à la préfecture en compagnie de représentants de la CGT, FO et du
Syndicat national des cadres hospitaliers, faire part des revendications des manifestants.
"Le préfet a pris conscience de la réussite de notre mouvement et a promis de faire remonter nos revendications. Si nous n'obtenons pas satisfaction, nous agirons en conséquence".
"Mais la nouvelle action pourrait cette fois concerner l'ensemble de la Corse avec une journée Isula Morta par exemple".
Le conflit oppose depuis le 10 mai, les syndicats à la direction de l'Agence régionale de la santé, à lauquelle ils reprochent de ne pas respecter un protocole d'accord signé en 2009 définissant
les bases du plan de santé régional.
Les syndicats demandent aujourd'hui la réouverture des négociations avec l'Agence régionale de la santé interrompues depuis le 31 Mai.
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