Michel Bouvard, député, président de la commission de surveillance de la Caisse des Dépôts et de Gilles Seigle,
directeur du dévelopement territorial et du réseau, sont jeudi
et vendredi à Ajaccio pour signer une triple convention qui liera la Caisse à la chambre de métiers de la Corse-du-Sud, à Corse Active et à la collectivité teritoriale de Corse.
A l'occasion de cette visite Corse Net Infos a fait le point sur l'action menée en Corse par la Caisse régonale des dépôts et consignations en compagnie de Richard Curnier son
directeur.
Interview.
- La Caisse des dépôts et consignations, c'est quoi?
- La Caisse est un établissement public à statut particulier qui, bien que travaillant pour le compte de l'Etat,ne dépend pas de Bercy mais des parlementaires de l'Assemblé nationale. C'est
pourquoi la commission de surveillance de la Caisse est présidée par un député, Michel Bouvard, député de Savoie en l'occurrence, qui sera jeudi à Ajaccio. De la même façon si ses personnels sont
des fonctionnaires, ils ne sont pas placés sous l'autorité du préfet mais sous celui du pouvoir législatif.
- Sa politique générale en 2011?
- Elle découle du Grand Emprunt de 35 milliards d'euros lancé par Nicolas Sarkozy. La Caisse des dépôts a "hérité" de 8 milliards qu'elle est tenue de ventiler à la faveur de huit
conventions passées avec l'Etat selon des axes définis par le Premier ministre qui tiennent pour l'esentiel à l'hébergement des apprentis, à l'économie sociale et solidaire; à toutes les formes
de recherche et au numérique qui va absorber la moitié des huit milliards.
- Les conventions qui sont signées mercredi à Ajaccio?
- La première concerne le Pôle méditerranéen de formation et d'hébergement d'Ajaccio, projet porté par la chambre de métiers et de l’artisanat
de Corse-du-Sud qui fait partie, pour un financement de 3,8 millions d'euros, des quatre premiers projets, retenus par le comité d’évaluation, faisant l’objet d’une décisions de financement du
Premier ministre.
La seconde - une convention avec Corse Active dans le cadre du dispositif de financement de l’économie sociale et solidaire pour un montant de 160 000 euros - concerne un domaine qui touche 11% des salariés corses. Nous
avions donc de très bonnes raisons de nous en préoccuper.
- Votre action en Corse?
- En 2007 notre directeur général a établ un plan en quatre axes.
En premier lieu, le logement et la politique de la ville (logement social, bailleurs de fonds) avec des prêts de 2;60% sur 40 ans destinés pour l'essentiel aux offices d'HLM.
En deuxième position l'Université qui dans le cadre de la loi LRU a bénéficie d'un financement pour des études d'ingénerie pour sa fondation.
Il y a encore le développement durable et notre concours, en appui de la CTC, apporté à l'économie verte, avec la réalisation de trois parcs solaires de 13 mégawatts qui seront raccordables
en Septembre.
Quatrième et dernier axe : le développement économique et le développement des PME. Nous sommes sur ce plan administrateur de Femu et travaillons en étroite collaboration avec la nouvelle Cadec
(Caisse de développement économique de la Corse), l'Etat et l'agence pour le développement économique de la Corse. En fait la Caisse des dépôts s'adapte aux urgences des régions et notamment à
celles de la Corse.
-D'autres actions en vue?
- Elles ont trait au tourisme et au vieillissement des populations. Nous allons apporter notre contribution à la réhabiltation de plussieurs villages de vacances et amplifier notre concours pour
la construction d'établissements publics spécailisés, des Epad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) à destination du troisième âge.
- La convention avec la CTC?
- Elle sera signée vendredi. Elle entre dans le cadre du développement durable et est destinée aux bailleurs de fonds qui bénéficieront de prêts moins chers (2,40% sur 40 ans) pour la
construction d'habitations à basse consommation.
- Le montant des prêts accordés sur une année?
- En 2010 le montant des prêts "décaissés" par la Caisse des dépôts et consignations s'est élévé à 66 millions d'euros.
Le pôle méditerranéen de formation et d'hébergement d'Ajaccio
Le Pôle méditerranéen de formation et d'hébergement d'Ajaccio, projet porté par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Corse-du-Sud, fait partie des quatre premiers projets, retenus par le comité d’évaluation, faisant l’objet d’une décisions de financement du Premier ministre.
Le programme répond à un double objectif.
D'abord mettre en place un pôle de formation dédié aux énergies renouvelables dans divers domaines liés au bâtiment, tels que les énergies solaires et photovoltaïques, l’isolation thermique et phonique, l’écoconstuction et aussi dans le secteur de l’automobile électrique.
Ensuite, répondre aux difficultés de logement, depuis longtemps recensées, rencontrées par les apprentis et les jeunes travailleurs par la construction d’un bâtiment spécifique pour les accueillir.
Ce projet a été accompagné par les services de l’Etat, particulièrement la Direction des entreprises,de la concurrence,de la consommation,du travail et de l’emploi (DIRECCTE) et la Caisse des Dépôts. Le financement important, 3,8 M€, permettra le développement de filières dédiées aux métiers des énergies renouvelables dans un bâtiment de 1200m2, tandis que 1500m2seront réhabilités pour le logement des jeunes en centre ville.
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