Jean-Luc Nevache, préfet de Haute-Corse, sera dans quelques jours le nouveau délégué interministériel à la Sécurité Routière. Mardi, à l'occasion de son dernier acte de préfet du
département, il a présenté au conseil général de Haute-Corse, le bilan d'activité des interventions de l'État. Réforme des administrations, missions régaliennes de l'État, aménagement, risques
naturels, assainissement et intercommunalité ont constitué les points forts de l'intervention de Jean-Luc Nevache.
Voici ce qu'il en convient d'en retenir pour l'essentiel.
Réforme des services de l'État
Dix huit mois après on peut la considérer comme une réussite. Les activités sont en hausse et les décisions de l'Etat sont plus homogènes. Mais la médaille a quand même son revers : la réforme
n'est pas encore assez visible pour la population et les élus.
Le recalibrage et les missions des sous-préfectures se sont avérées concluantes.
Missions de l'État
Au plan de la sécurité les résultats sont contrastés.
Les infractions économiques et financières (vols de chéquiers et escroquerie par internet) placent les départements de Corse largement en tête du palmarès national. La faute au Icommerce et
à la ruralité de l'île.
Les atteintes à l'intégrité physique sont, elles aussi, en hausse. Les violences intra-familiales n'expliquent pas tout. Il se produit aujourd'hui des agressions que l'Île ne connaissait pas. Et
la violence urbaine est bien réelle.
A l'opposé on a marqué des points dans la lutte contre les stupéfiants, les taux d'élucidation et le nombre d'incarcérations ont augmenté.
Les attentats ont été plus nombreux (une quarantaine contre 25 l'année précédente) et si les explosions se poursuivent sur le même tempo, leur nombre est "historiquement faible" si on les compare
aux année précédentes.
Sécurité routière
Le département de la Haute-Corse est le seul dont le nombre de tués est en hausse depuis 5 ans. En 2010, il y a eu 30 morts en haute-Corse contre 6 en Corse-du-Sud? Qu'est ce qui explique cette
différence?
Toujours est-il que la chasse au chauffard est plus que jamais ouverte. A la fin du mois de Juin on avait prononcé 492 suspensions du permis de conduire dans le département contre 423 pour toute
l'année 2010.
Les sanctions auraient-elles un effet véritablement dissuasif? Fin Juin le bilan des tués étaient 6 contre 15 l'an dernier à la même époque.
PLU et cartes communales
45 Plu ou cartes communales ont été approuvés sur l'ensemble du département. Normal que dans ces conditions l'incertitude la plus totale pèse sur l'inconstructibilité des terrains et que le droit
du sol soit appliquable sur la durée. Il n'est pas normalque l'État instruise 232 permis de construire sur 236 !
Jean-Luc Nevache qui a, aussi, exprimé le souhait de voir le département avancer plus v ite sur le paln de la prévention des risques naturels a dit sa grande satisfaction de voir que la
Haute-Corse avait réussi à mener une meilleure gestion du domaine public maritime. Après s'être attardé sur les problèmes d'assainissement qui se posent avec acuité dans les communes de moins de
2 500 habitants, a rappelé combien était importante l'échéance de l'intercommunalité, schéma appelé à structurer la Haute-Corse pour des dizaines d'années et pour laquelle il faudra avoir
l'ambition de regarder loin et faire prévaloir l'intérêt général.
Pierre Guidoni (Sdis)i, Ange-Pierre Vivoni (Plu et police de l'eau) et Pierre-Louis Nicolai sont intervenus à l'heure du débat mais au-delà des problèmes auxquels ils sont confrontés dans le
cadre de leur mandat ils n'ont pas manqué de saluer,comme il convenait et à l'image de leur président Joseph Castelli , le "bon préfet" qui s'en va…
Le "retour" de Henri Zuccarelli
En ouvrant la session Joseph Castelli n'a pas manqué de saluer le retour (applaudi) de Henri Zuccarelli dans l'hémicycle. Après plusieurs mois d'absence en raison d'un grave problème de santé, le
conseiller général de Bastia a en effet repris ses activités.
Montré du doigt
Dans la foulée, le président a montré du doigt un article qui s'étale sur toute une page et qui signé François Hauter a été publié par un quotidien national. Joseph Castelli dénonce son
"caractère excécrable". Pierre Ghiongha qui a tellement "rigolé à sa lecture" regrette que l'on ne fasse pas prévaloir "une perceptionn de la Corse plus moderne et plus conforme à la réalité".
Jean-Baptiste Raffalli a profité de l'occasion pour féliciter nos confrères de TF1 qui ont donné à leurs télespectateurs "l'envie de venir dans notre île".
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