Un deuxième gréviste de la faim a dû être hospitalisé lundi matin à Bastia où les cheminots du STC ont entamé leur sixième jour de jeûne. Par cette action les grévistes de la faim et leur syndicat veulent "dénoncer les atermoiements de l'exécutif de l'assemblée de Corse sur le dossier ferroviaire". Mercredi la CGT entrera dans le mouvement à son tour. La tension monte donc avant l'examen du dossier dès jeudi par l'assemblée territoriale.
Sur le terrain la pression ne retombe pas.
Les grévistes de la faim dont les rangs commencent à s'éclairicr sont toujours déterminés. Et leurs camarades de travail se multiplient sur le terrain pour faire passer le message des
cheminots.
Lundi après qu'un des grévistes de la faim a été hospitalisé ils se sont disséminés aux quatre coins de Bastia et des principales cités de l'île pour procéderr à une distribution de tracts où ils
expliquent les raisons de cet énièmemouvement, peut-être le plus important de la vie des CFC.
"Aujourd'hui nos camarades entament leur sixième jour de grève de la faim pour dénoncer les atermoiements de l'exécutif de l'assemblée de Corse.
" A quelques jours de l'échéance de l'actuelle convention, l'exécutif s'entête à se débarasser de le gestion des CFC à travers une privatisation rampante avec les conséquences industrielles et
sociales que nous avons connu dans d'autres secteurs d'activités (Maritime; La Poste, EDF).
Sur le continent, le gouvernement de droite a lancé de grandes manœuvres pour aboutir à la privatisation du transport ferroviaire régional, les élus de gauche de l'assemblée de Corse
souhaitent-ils être les initiatuers de cette désastreuse orientation"?
"A travers cette action, les salariés demandent que l'assemblée de Corse se prononce les 28 et 29 Juillet pour un service public pour les insulaires du 1er Janvier au 31 Décembre sans interruption pendant l'été (pas de hausse tarifaire et maintien du nombre de rotations pour les insulaires pendant la période estivale; pour une entité juridique 100% publique; un véritable projet d'entreprise (extension de la commande centralisée de voie unique, réouverture de la plaine orientale) et pour un statut du personnel."
Les questions de la CGT Strade Ferrata
De son côté la CGt Strade Ferrata s'exprime de la sorte :
"Bientôt la Collectivité Territoriale de la Corse rendra son verdict sur la future exploitation des Chemins de Fer de la Corse et sur le statut juridique de l’entreprise : SEM, EPIC, SPL…car la
DSP votée par l’assemblée de Corse en février dernier tombe à l’eau, la faute à un cahier des charges extrêmement contraignant entraînant une offre jugée trop importante.
Il faut donc recourir à une autre solution pour exploiter les CFC.
Après 350 millions d’euros investis, la CGT STRADA FERRATA CORSA, au-delà de toute considération partisane, pose les questions nécessaires au développement de l’entreprise et au futur service
public ferroviaire.
1. Les élus auront-ils une politique volontariste en faveur du train ?
Après un investissement massif pour les CFC, il convient de poursuivre la modernisation entamée au travers d’une politique en faveur du transport collectif ferroviaire, déploiement d’une gestion
automatisée des circulations, maintenance des matériels (problème des AMG) et des infrastructures, achèvement des travaux effectués (quais, gares, éclairage, dépôts..).
En l’occurrence, il est nécessaire d’avoir une visibilité sur les investissements, ce qu’offrait le dispositif de la DSP.
2. Quel Statut Social pour les cheminots ?
La nouvelle structure juridique des CFC donnera-t-elle les assurances sociales et les conditions de travail nécessaires et confortera-t-elle les acquis sociaux des salariés en termes de
règlementation du travail spécifique au ferroviaire ou de rémunération des personnels ? La règlementation du travail a été revue à la baisse, et ce n’est pas sans poser le problème de la garantie
des emplois aux CFC…
3. Quelle expertise ferroviaire pour exploiter les CFC ?
L’activité ferroviaire a besoin d’une expertise et de compétences dans ce domaine afin de sécuriser les circulations et par là même le transport des usagers.
La CTC n’a pas cette expertise et il convient de se poser une question essentielle :
Comment l’Autorité Organisatrice, dans le cadre de la future structure juridique, pourra-t-elle assurer un développement des CFC et une pérennisation du réseau, avec quel partenaire et dans quel
cadre ?
La CGT STRADA FERRATA CORSA pose ces 3 questions qui devront être intégrées nécessairement dans la future structure publique de l’entreprise, car ce sont avant tout les intérêts de l’outil de
travail et ceux des cheminots qui sont à mettre en évidence.
L’enjeu est de taille et le 31 août la SNCF ne sera plus l’exploitant si la prolongation de 4 mois supplémentaires n’est pas validée.
Les politiques doivent apporter ces réponses, car le train est un patrimoine historique de la Corse et doit s’inscrire dans un développement essentiel pour le transport intérieur de l’île. Il y a
URGENCE."
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