Le conseil municipal de Bastia a voté mercredi, à l'unanimité de sa majorité, les dispositions arrêtées pour permettre au cinéma "Le Régent" de poursuivre ses activités en centre-ville.
La ville, qui a déjà acheté le fond de commerce, s'acquittera d'un loyer auprès du propriètaire des trois salles qui sera pour un tiers à la charge du délégataire de service public retenu pour
l'exploitation du complexe de la rue César-Campinchi.
Les vacances et les embouteillages ne vont pas toujours de pair avec la bonne administration d'une cité. Mercredi il aura fallu près d'une heure pour que le conseil municipal de Bastia, qui
allait être présidé par Ange Rovere, puisse délibérer.
Mais le quorum a été finalement atteint dans des délais raisonnables et la phase finale de l'opération "Régent", qui constituait l'essentiel de l'ordre du jour de l'assemblée communale, a
pu être menée à son terme après un ultime exposé de Ange Rovere sur l'évolution du dossier.
Le premier adjoint d'Emile Zuccarelli a rappelé comment la ville s'était impliquée pour sauver le cinéma en centre-ville. "Si le Régent avait disparu, le Studio aurait subi le même sort et la
ville aurait été privée d'un site culturel et social incontestable".
"La municipalité a commencé son opération de sauvetage en achetant, pour l'euro symolique, le fond de commerce des trois salles du Régent" a souligne Ange Rovere non sans rappeler au
passage que "Inseme per Bastia ou contra Bastia" s'était abstenu lors du vote.
Après l'achat du fond, la municipalité a entériné la délégation de service public avec le futur exploitant.
L'opération a suivi son cours jusqu'à la décision prise par la municipalité de verser un loyer de 96 000 euros par an au propriétaire des lieux, le titulaire de la DSP versant lui-même un loyer également annuel de 30 000 euros à la ville avec la charge de mettre à niveau la structure d'exploitation et de pratiquer, dans le cadre d'horaires parfaitement adaptés, une politique tarifaire conforme aux besoins sociaux et culturels de la ville.
"60 000 euros seront donc à la charge de la ville de Bastia et des contribuables" a noté Ange Rovere. "Mais fallait-il sacrifier le cinéma en centre-ville en ne supportant pas
cela?"
Avant de passer au vote, acquis " à l'unanimité de la majorité municipale" souligna Ange Rovere, le premier adjoint de la ville s'est dit "satisfait et fier d'avoir mis tout en œuvre
pour que le Régent ne disparaisse, à son tour, comme Le Paris et l'Eden". "En revanche, a t-il encore insisté, "les oppositions n'ont pas tenu à faire l'effort nécessaire et
indispensable au sauvetage du Régent" que Paul Giudicelli a estimé "aussi iimportant à Bastia que le Sporting".
La DSP courra pendant sept ans.
Par ailleurs, le conseil municipal a approuvé la répartition de l'enveloppe de 692 308 euros de la dotation de développement urbain.
Près de la moitié de cette somme sera consacrée à l'accessibilité aux aires de culture et de santé des handicapés dans les quartiers Sud de la vllle.
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