Deux journalistes de France 3 Corse et la direction de la station ont porté plainte mardi contre le directeur d'un établissement de plage proche d'Ajaccio, qui avait agressé la veille les deux membres de l'équipe durant un tournage, a-t-on appris auprès de la direction de la station.
Les journalistes faisaient un reportage à la mi-journée sur une mission d'inspection du domaine public maritime sur une plage de Coti-Chiavari. Le
propriétaire d'une des "paillotes" (restaurant de plage) a tenté d'empêcher le tournage, invectivant les journalistes.
Il est accusé d'avoir porté des coups au visage du cadreur, qu'il a menacé, et de lui avoir tordu les doigts, tentant de détériorer sa caméra.
La direction de France 3 Corse a condamné "avec la plus grande fermeté cette agression", parlant d'une "affaire gravissime". Les journalistes ont reçu le soutien de la direction nationale de la
chaîne publique, des syndicats professionnels et de la préfecture.
Le Collectif pour la loi littoral a déploré, dans un communiqué, "ce lamentable épisode (qui) met en évidence une nouvelle fois l'absence d'Etat de droit face à une occupation par la force du
domaine public maritime".
Les condamnations
Patrick Strzoda, préfet de Corse, préfet de la Corse-du-Sud, "condamne avec la plus grande fermeté l’agression dont ont été victimes deux journalistes de France 3 et un
fonctionnaire de la DDTM le lundi 29 août à l’occasion d’un contrôle d’établissement de plage à Coti-Chiavari.
Le préfet a manifesté son soutien auprès du directeur territorial de France 3 et a rencontré l’agent de la DDTM victime de cette agression.
Le préfet veillera personnellement à ce que l’ensemble des procédures en cours ou à venir à l’encontre des établissements ne respectant pas la réglementation relative à l’occupation du domaine
public maritime aillent jusqu’à leur terme"
Joseph Castelli, président du conseil général de Haute-Corse
"Devant l’agression subie par une équipe de France 3 Corse près d’Ajaccio, je transmets à la chaine, et plus particulièrement aux membres de cette
équipe qui en ont été les victimes, l’expression de ma solidarité la plus forte. La démocratie ne peut tolérer de tels actes.
La violence est toujours inacceptable mais l’indignation franchit un cran supplémentaire lorsque les auteurs de telles dérives prétendent museler le droit d’informer.
C’est donc en mon nom personnel et au nom de l’ensemble des Conseillers Généraux de la Haute-Corse que je m’élève solennellement contre de tels procédés."
Corse Net Infos apporte lui aussi son total et confraternel soutien à l'équipe de France 3.
Écrire commentaire