La Gendarmerie a procédé mardi, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Dominique Domarchi commis le 21 Mars dernier à Sant'andréa di u Cotone, commune dont il était le maire, à une dizaine d'interpellations dans la plaine Orientale. Les personnes interpellées appartiendraient au milieu agricole.
Dominique Domarchi, 63 ans, avait été tué le 21 mars dans un guet-apens à son domicile de Sant'Andria di U Cotone, de plusieurs décharges d'arme de chasse tirées à courte distance.
Maire depuis 27 ans de ce village de 167 habitants situé à 60 km au sud de Bastia, il revenait de la soirée électorale des élections cantonales au conseil général de Haute-Corse, à Bastia, après
avoir participé au dépouillement dans sa mairie.
Une dizaine de personnes appartenant au milieu agricole, essentiellement des éleveurs de bétail ou leurs proches, ont été interpellées par les gendarmes mardi dans leurs exploitations de la
plaine orientale, au sud de Bastia. Les perquisitions se poursuivaient mardi après-midi.
Aucune hypothèse n'avait été privilégiée par le parquet après l'assassinat de l'élu, qui était un proche conseiller et un ami de Paul Giacobbi, le président de la CTC et député (PRG) de
Haute-Corse.
Dominique Domarchi avait suivi Paul Giacobbi à la CTC après la victoire de la gauche aux élections territoriales de mars 2010.
«Il est difficile de dire s'il s'agit d'un problème privé ou si c'est politique ou crapuleux», avait déclaré le 21 mars le procureur de la République de Bastia, Dominique Alzeari. Une enquête de
flagrance pour "meurtre en bande organisée" avait été ouverte et confiée à la gendarmerie.
Aucune indication sur l'enquête n'avait filtré depuis l'assassinat, qui avait provoqué la stupeur en Corse.
Les proches de Dominique Domarchi avaient déclaré que l'élu ne se sentait pas menacé. Il ne bénéficiait pas de mesures de protection.
La victime avait été mise en examen, une semaine avant sa mort, dans une affaire de marchés publics présumés fraduleux au conseil général de Haute-Corse. Mais, selon le procureur de la République
de Bastia, rien ne permettait de faire de lien avec l'assassinat.
L'élu avait été entendu dans le cadre de cette enquête par un juge d'instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, Charles Duchaine, en décembre 2010. Aucune
charge n'avait été retenue contre lui.
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