Syndicats, représentants de l’Etat et du Crédit agricole se sont réunis jeudi après-midi en préfecture de Corse pour examiner une centaine de dossiers de surendettement encore en souffrance. Contractés pour la plupart dans les années 70, ces crédits, qui n’ont été ni effacés, ni réduits par les anciens dispositifs d’aide, devront être remboursés.
« On ne peut pas, vis-à-vis de la majorité des agriculteurs qui a accepté un protocole de rééchelonnement de la dette et fait l’effort de la rembourser, effacer purement et simplement les
créances de ceux qui ont refusé tout règlement », estime Jean Pierre Lilas, directeur régional de l’agriculture et de la forêt. La liquidation judiciaire semble inévitable pour les débiteurs
récalcitrants. Le Crédit agricole n’entend pas se contenter, pour solde de tout compte, du montant de la vente des exploitations des agriculteurs qui y consentent. Il a cependant du, sur pression
des syndicats, confirmer l’effacement de 107 ardoises inférieures à 20 000 € et renoncer à toucher, conformément à la loi, à la résidence principale des agriculteurs surendettés.
Les syndicats dénoncent
Pour leur part, les syndicats dénoncent la mise en place d’une cellule de revitalisation du monde rural à laquelle ils ne sont pas associés et qui, selon Joseph Colombani de la FDSEA, «
concerne des agriculteurs qui n’ont pas trouvé d’accord pour le règlement de leurs dettes et qui ne sont plus en activité depuis plus d’un an ! ». Si la Préfecture se montre néanmoins
optimiste en tablant sur le règlement de ¾ des dossiers, reste à solutionner une autre centaine de cas prêt d’aboutir à la signature d’un protocole mais qui ont des difficultés à honorer leurs
engagements en raison de la conjoncture.
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