L'après-match SCB-Lens commence à faire couler beaucoup d'encre et de salive. Frédéric Thiriez a été le
premier à ouvrir le feu. Le Sporting lui a répondu, justement, dans la foulée. Dimanche matin c'est Gervais Martel, rentré à Lens, qui a pris le relais. Et puis dans la journée Denis Mauvais,
directeur du cabinet du préfet de Haute-Corse, et Sauveur Gandolfi-Scheit, député-maire de Biguglia, sont venus à leur tour enrichir le débat de leurs observations. Elles ne plaident guère en
faveur de la réaction, à chaud, du président de la LNF. De leur côté le club et Alain Seghi, le dirigeant agressé, s'apprêtent à déposer plainte.
Gervais Martel prend acte
Gervais Martel s'est manifesté de la sorte dès dimanche matin sur le site officiel du R Lens:
« Je prends acte du communiqué de la LFP, et me tiens bien sûr prêt à répondre à toute convocation de la part des instances du football. Je prendrai également connaissance des
différentes déclarations concernant ces incidents, et je me réserve le droit d'y répondre dans les prochains jours, preuves à l'appui. »
Sauveur Gandolfi-Scheit :"L'attitude de Frédéric Thiriez est proprement inacceptable"
"J'avais invité M. le préfet de Haute-Corse à assister au match, et nous avons donc tout vu. C'est clair et net : les incidents de la fin de match ont été provoqués et amplifiés par les joueurs
de Lens, dont l'attitude -e t je pèse mes mots - a été inqualifiable. Les 11.000 supporters présents à Furiani ont vu le président du Sporting se faire agresser sur le terrain. Malgré l'énormité
de ce geste, et la tension du moment, ils ont su garder leur calme. Je les en félicite d'autant plus sincèrement que le contexte est hélas particulièrement lourd en ce moment autour du club. Et
que dire de l'acte perpétré contre M. Alain Seghi, qui aurait pu causer des dommages irréversibles ? Ces faits gravissimes auraient du être clairement condamnés par les instances du football,
mais au lieu de cela le président de la LFP Frédéric Thiriez, s'est empressé dans un hallucinant communiqué de désigner à la vindicte le club bastiais, en croyant bon de rappeler que ce dernier
encourrait déjà des sanctions. Pas un mot à l'attention des dirigeants du club, pas l'ombre d'un doute dans ses affirmations ! Je ne crains pas d'affirmer que l'attitude de ce monsieur est
proprement inacceptable. D'autant que ce n'est pas la première fois qu'il accable le club, puisqu'en 2008 il déjà avait cru bon de requalifier lui-même les propos de la banderole à l'encontre du
joueur Kébé, en reclamant une sanction hors norme. Je rappelle donc M. Thiriez à plus de mesure, lui qui devrait plutôt consacrer son zèle au traitement de la douloureuse question de la tenue de
matches le 5 Mai, sujet sur lequel il continue à faire la sourde oreille. Je m'entretiendrai de tout cela dans la semaine avec le ministre des Sports David Douillet ainsi qu'avec Mme Michèle
Tabarot, déjà saisie de la problématique des rapports entre le SCB et les instances.
Pour l'heure, je tiens de nouveau à témoigner mon entier soutien à M. Seghi et au commissaire Jean Dal' Colletto, bastiais originaire du quartier Saint-Joseph, hélas sévèrement blessé lors des inutiles et condamnables incidents qui se sont produits à l'extérieur du stade et qui risquent de donner du grain à moudre aux détracteurs du Sporting."
Denis Mauvais : Un match préparé en amont
Un peu avant Denis Mauvais, directeur du cabinet du préfet de Haute-Corse, avait rappelé sur les antennes de RCFM les dispositions qui ont été spécialement arrêtées pour cette rencontre.
" Non ce n'était pas un match à risques. Mais le fait qu'il ait été fixé un samedi après-midi dans une zone commerçante à l'heure où les courses des ménages sont les plus fortes, nécessitaient des dispositions particulières. Nous avons discuté en amont avec les dirigeants du club avec lesquels nous avons arrêté un plan de circulation. Tout était parfaitement calé.
Tout ce qui s'est produit sur le terrain relève du sportif.
Pour le reste, les forces de l'ordre ont été contraintes d'intervenir quand un groupe a pris position sur la voie ferrée et a commencé à jeter divers projectiles sur celles-ci parmi lesquels
figuraient également des stadiers du club…"
Le club et le dirigeant agressé vont déposer plainte
On ignore, enquête oblige, ce qu'a pu retenir Dominique Alzeari, procureur de la République, du visionnage des vidéos de l'après-midi de samedi au stade de Furiani mais dimanche après-midi, les dirigeants étaient encore à Armand-Cesari.
On a appris que Alain Seghi, le dirigeant agressé, et le club, vont déposer plainte dès lundi matin. Auparavant ils doivent s'entretenir avec l'avocat du club
Une chose peu être sûre : la réaction du club va faire du bruit. En tout cas dimance après-midi, Pierre-Marie Geronimi le président, et l'équipe des dirigeants, étaient particulièrement remontés
par le battage médiatique qui s'évertue, encore et toujours, à dénigrer l'image et la réputation du club depuis samedi soir...
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