Les Ajacciens se sont inclinés très logiquement deux buts à rien, samedi soir au Vélodrome, dans un contexte plus qu’hostile aux joueurs Marseillais. On a assisté à un sursaut d’orgueil des Olympiens, lâchés par leurs supporters, mais qui ont profité de la passivité extrême des Acéistes pour signer leur deuxième victoire de la saison. L’ACA doit se remettre en question, et vite…
Un schéma tactique fébrile, des joueurs sans envie, et qui ne respectent pas les consignes, autant dire que c’est à une faillite collective que les supporters Ajacciens massés devant leur téléviseur ont assisté Samedi soir. Beaucoup fondaient des espoirs sur ce match, et c’était légitime, car dans un stade dégarni, et sous les sifflets, les Marseillais auraient bien pu couler, s’ils étaient tombés sur des Ajacciens mordant dans le ballon comme contre le PSG. Or, il n’en n’a rien été, puisque la seule occasion du match aura été cette transversale trouvée par Cavalli, à la suite d'une toile de Mandanda sur un ballon anodin.
La suite ? Il n’y en eut pas.
Après un double sauvetage de grande classe d’Ochoa sur un pénalty accordé à Ayew pour une main de Maire dans la surface, les acéistes auraient pu porter l’estocade sur le plan psychologique, en appuyant là où ça fait mal et en faisant plonger les hommes de Deschamps dans le malaise qui les guettait à l’entame de la rencontre.
Seulement, comment faire peur, lorsque que l’on n’a pas les crocs ? Comment faire douter une équipe qui a le couteau sous la gorge sans frapper au but ? Sans construire ? Sans envie de bien faire ? Pour la première fois de la saison, on ne peut trouver aucun point positif dans un match de l’ACA, et c’est bien là que ça devient inquiétant. L’ACA est désormais lanterne rouge avec 7 points.
Un manque inquiétant d’orgueil
Outre l’état d’esprit critiquable, le jeu proposé et la formation d’Olivier Pantaloni sont visiblement la principale cause de cette déroute.
Premièrement, certains joueurs n’ont pas joué à leur poste de prédilection. Cavalli sur l’aile droite, ça n’a pas fonctionné d’un brin. La distribution du jeu s’en est fait ressentir et Socrier, encore une fois seul en pointe, n’a pas pu se montrer percutant. Les seuls ballons arrivés dans ses pieds se sont dérobés sous ses crampons…les trois milieux récupérateurs (Lasne, Medjani, Mostefa) n’ont fait qu’illusion. Un nombre incalculable de duels perdus, des relances qui peinent à dépasser les 30 mètres adverses, le tout pas aidé par un Sammaritano en petite forme, qui n’a même pas eu le loisir de repiquer dans l’axe, afin d’amener un plus dans l’animation, sur les phases offensives. Enfin, on ne pourra que déplorer la non titularisation d’Ilan, entré à l’heure de jeu, qui aurait pu peser bien plus techniquement que son acolyte, qui peine vraiment à hausser son niveau de jeu, pourtant si bénéfique en L2, à celui de la L1. Pierazzi a lui aussi rongé son frein sur le banc de touche, et Andy Delort, entré à un quart d’heure de la fin, n’a que trop peu eu le temps de faire parler son explosivité et sa soif de buts.
En conclusion, on dira qu’il y avait deux fois plus d’écart de classe contre l’OM que contre le PSG, et que celui-ci s’est creusé faute à un manque inquiétant d’orgueil. Les marseillais, pourtant encore sonnés par leur début de match raté et ce pénalty manqué, ont profité de la passivité incompréhensible de la défense des Oursons pour petit à petit s’infiltrer et créer des brèches trop flagrantes, notamment au niveau du marquage et du positionnement.
Il faut réagir face à Bordeaux, encore en panne de victoire. L’ACA ne se maintiendra certainement pas en laissant ce qui fait sa force au vestiaire.
O. C.
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