Nouvelle escalade dans la violence meurtrière qui ensanglante la plaine orientale de l'Ile vendredi matin à Moriani-Plage : Christian Leoni a été abattu alors qu'il sortait d'un restaurant. On ignore pour l'instant les raisons pour lesquelles il a été tué mais il semble que l'exécution dont il été victime s'inscrive dans la droite ligne des récentes affaires sanglantes qui ont endeuillé la microrégion.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, Christian Leoni s'apprêtait à regagner sa voiture blindée quand deux hommes cagoulés ont fait irruption sur un quad sur le parking du
restaurant duquel sortait Christian Leoni.
L'un des deux tueurs aurait alors fait feu à plusieurs reprises - une quinzaine de douilles ont été retrouvées sur place - à une cinquantaine de mètres avec une arme automatique, avant d'achever
la victime à bout portant. Puis le quad, avec les deux hommes à bord, a disparu sans laisser de traces.
Le coordonnateur des services de sécurité intérieure en Corse, Jean-François Lelièvre s'est rendu sur place aux côtés des hommes de l'antenne bastiaise de la Direction régionale de la police judiciaire ainsi que du substitut du procureur de Bastia.
Selon les services de police, Christian Leoni qui était connu pour des "braquages", avait été condamné à trois ans de prison par le tribunal correctionnel de Bastia dans une affaire de réseau
clandestin de machines à sous en 2001.
Christian Leoni était également présenté par les enquêteurs comme un membre éminent du gang de "La Brise de Mer". Il avait été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la
mort de Francis Mariani, à la suite de l'explosion d'un hangar , puis relâché sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre lui.
L'assassinat de Christian Leoni est le 12e règlement de comptes en Corse depuis le 1er janvier 2011 et le troisième commis dans ce secteur après ceux de Dominique Ferrari et de Charles
Paoli.
Les enquêteurs font également remarquer, même s'ils ne priviligient aucune piste, que ce règlement de comptes intervient dans le cadre de la guerre de recomposition que connaît le grand
banditisme en Corse.
Depuis quatre ans, une quinzaine de personnes, dont des "piliers" de la "Brise de Mer", ont été tués dans l'île et dans le Sud de la France.
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