Une cinquantaine d'employés d'Air France s'apprêtaient lundi soir, pour la quatrième nuit consécutive, à occuper l'aéroport d'Ajaccio pour dénoncer le refus de la compagnie de titulariser 28 CDD en dépit d'un jugement des prud'hommes. Un mouvement identique pour obtenir la titularisation de 17 autres employés sous contrat à durée déterminée (CDD) est également en cours à l'aéroport de Bastia depuis vendredi dernier.
"Nous sommes prêts à nous installer dans la durée. La direction, qui veut faire sous-traiter nos emplois, doit comprendre que nous ne cèderons pas et que nous nous battons aussi pour la sécurité des passagers", déclarait le délégué CGT du personnel, Jacques Bastianesi.
Au son de tambours et de sifflets et dans une atmosphère bon enfant, les employés ont accueilli les passagers au départ et à l'arrivée en leur distribuant des tracts et en demandant de signer une
pétition de soutien.
Aucun préavis de grève n'a encore été déposé, le mouvement n'étant pas lié à celui des personnels navigant commerciaux (PNC) d'Air France, qui protestent contre le projet
de réduction du nombre des hôtesses et stewards sur certains vols.
Le tribunal des prud'hommes de Bastia a jugé le 25 octobre que la direction devait titulariser les 17 employés travaillant à Bastia en CDD. Celui d'Ajaccio avait déjà condamné Air France le 27 septembre à signer un contrat à durée indéterminée (CDI) avec 28 agents de l'aéroport Napoléon-Bonaparte.
La direction d'Air France a déclaré ne pas être en mesure d'intégrer ces personnels en raison de ses difficultés économiques en Corse.
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