C’est lors du conseil communautaire de la CAPA tenu ce mardi à la mairie d’Ajaccio, que deux projets d’un impact important sur le développement économique durable et sur l’environnement, ont été exposés. L’un est la signature d’une convention de partenariat entre la CAPA et la CADEC dédié au financement de projets d’entreprises du pays Ajaccien, l’autre présentait le projet de réhabilitation de la décharge Saint Antoine.
Financement des projets d'entreprise
La CAPA souhaitait faire émerger et accompagner des projets d’entreprises. Il a donc été envisagé la mise en œuvre d’un partenariat avec la CADEC visant à l’attribution d’avance remboursables aux entreprises ayant une activité sur le territoire ajaccien et dont les projets correspondront aux critères d’éligibilité définis par la CAPA. Cette dernière déterminera le domaine d’activité qui aura droit à ces avances sur projet.
Le choix des entreprises sera défini suivant des critères qui seront étudiés et établis ultérieurement, mais dans tous les cas elles devront apporter une valeur ajoutée, créer de l’emploi et être durable.
La CADEC donnera sont accord au final en appliquant son rôle technique dans l’étude du projet et en apportant son aide quant aux négociations des taux bancaires.
Le départ de ce projet est lié à la mobilisation d’un Fonds de Développement des Entreprises du Pays Ajaccien (FDEPA) qui sera créé en 2012. La CAPA s’engage à doter ce fonds de 1 500 000 euros sur trois ans, pour des TPE/PME qui s’installent, se développent ou se transmettent.
Ce fonds de création économique pourra aider des projets de 10 000 à 40 000 Euros qui seront remboursable au bout de trois ans sur cinq ans et à taux zéro. La même somme sera allouée par la banque et l’entreprise, la CADEC pourra en fonction de la qualité des projets, accompagner financièrement à son tour les bénéficiaires du FDEPA.
Ce projet de la CAPA porté aussi par Audrey Paoletti (Développement économique Durable) et Dumé BianchiI (Développement Durable de l’agriculture et de l’espace rural) semble avoir un avenir prometteur tant il est difficile à l’heure actuelle de trouver des fonds pour les entreprises qui se heurtent à des banques de moins en moins partenaires en raison de la conjoncture économique.
Vallon Saint-Antoine
Si un arrêté préfectoral donnait en 1982 l’autorisation d’exploiter une installation de broyage d’ordures ménagères et une décharge contrôlée de résidus urbains, en 1993 un même arrêté portait la fin d’exploitation au 31 décembre 1997.
Peu après la création de la CAPA, la déconstruction de l’unité de broyage et la mise à l’arrêt de la décharge Saint Antoine étaient notifiés par celle-ci.
Aujourd’hui un programme de réhabilitation a été entamé en 2011 et se poursuivra jusqu’en 2015. La période 2015/2045 se portera sur le suivi réglementaire post-exploitation.
Le programme de réhabilitation comprend quatre volets. Tout d’abord les travaux de confortement en urgence du talus, en 2008, pour empêcher les affaissements et pour un montant de 1,3 millions d’euros. Viennent ensuite les travaux d’aménagement de la zone ouest (terrassement, couverture finale, traitement paysager) pour un montant total de 5,3 millions d’euros. Le troisième volet sera consacré à la valorisation du biogaz et au traitement des lixiviats par évaporation. Le dernier volet portera sur la création des ouvrages hydrauliques (forages des puits de contrôle de la nappe, bassins lixiviats et de collecte des eaux de pluies) le tout pour un montant de 600 millions d’euros.
Le suivi poste exploitation des décharges et ISDND (Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux) se fera sur 30 ans pour un coût prévisionnel de 200 millions d’euros/an.
Vaste programme de réhabilitation pour changer, enfin, l’image et la représentation de Saint Antoine qui perdure dans les esprit des riverains.
Marilyne SANTI
Écrire commentaire