La communauté universitaire et au-delà, cortenaise s’est indignée, Jeudi, à la suite d'une campagne de publicité (ac)crue réalisée en rapport avec un exposé d’un membre de la filière Arts. Celle-ci présentait ni plus ni moins aux yeux des universitaires et citoyens cortenais un sexe d’homme orné d’un chapelet catholique. Une montée au créneau des syndicats et plus globalement du Campus s’en est suivie, ce qui a donné lieu à des échanges verbaux virulents au lieu et à l’heure dite. L’exposition n’a finalement pas eu lieu…
Si l’objectif était de faire parler de lui, on peut dire que c’est réussi…mais à quel prix ? Un étudiant en Arts s’est attiré les foudres de la communauté estudiantine, choquée par des affiches, mais aussi des mails, distribué(e)s aux yeux de tous, petits comme grands, mineurs comme majeurs.
Choquantes, provocantes, les feuilles en questions mettaient en avant une exposition de photos artistiques intitulée sobrement « Le Spectacle du Quotidien ; L’Erection de la Croix ». Moins sobre cependant l’illustration des dites affiches exposant un sexe masculin en macrophotographie (ou gros plan) entouré d’un chapelet religieux ou supportant une croix, selon la photo.
La campagne d’affichage, effectuée aussi à l’extérieur des murs de l’Università Pasquale Paoli, a eu pour effet de déclencher une émulation et la fronde des deux syndicats (CGC et GP) ainsi que
l’indignation d’une grande majorité du Campus Mariani (Faculté de Lettres), ainsi que du reste du champ Universitaire. Malgré les injonctions au préalable, de la part de membres de la société
étudiante, l’étudiant a non seulement maintenu la présentation de ses travaux (prévue à 14 heures dans une salle du Bâtiment d’Arts) mais amplifié sa campagne en arrosant les boîtes mails des
étudiants de son invitation.
Tracts, tags et gendarmes sur le campus
Rendez-vous était donc pris pour celles et ceux qui voulaient exprimer leur désaccord profond sur la forme immorale et indécente de ce que tout le monde avait pu voir sur les murs de la faculté.
Mais voilà, certains avaient visiblement décidé de prendre les devants et d’agir avant de dialoguer. Ainsi, les étudiants et professeurs de la filière ont découvert tôt le matin, les inscriptions
« Perversità in altrò ! » (La perversité hors d’ici) « bombées » sur les murs de la salle où l’étudiant devait projeter ses œuvres, ainsi qu’une vitre brisée. Des actes ni signés ni revendiqués,
dont l’histoire se serait passée… Signés cependant les tracts distribués par le syndicat Ghjuventù Paolina, dénonçant le caractère pornographique, « éloigné des valeurs corses, et de sa
tradition religieuse » (sic).
L’étudiant s’est défendu en indiquant clairement qu’il n’était « En rien responsable des débordements inhérents à la campagne d’affichage », qui selon lui, n’aurait jamais due sortir de
l’enceinte de l’université. Il concède cependant, face à l’assemblée, bientôt rejointe par le doyen de la faculté de lettres Pascal Ottavi, avoir fait ça pour « Provoquer un débat sur le rapport
entre la religiosité et le sexe ». « Je suis moi-même croyant, a-t-il précisé, et je comprend que certains puissent être choqués par ma démarche ».
Quatre dames de la paroisse de Corte sont elles aussi venues signifier leur mécontentement, et le dialogue, une fois apaisé, s’est rendu plus productif. A la vue de la soixantaine de personnes
présentes dans la salle, invectivant parfois virulemment l’étudiant, certains ont cependant cru bon de contacter les forces de l’ordres, notamment suite à l’installation de chaînes aux poignées
d’une des portes par le syndicat Ghjuventù Paolina. Forces de l’ordre que le vice-président au C.A. Don Matthieu Santini, accompagné de représentants syndicaux, a cordialement repoussé, rappelant
aux gendarmes que leur autorité sur le campus ne devait s’effectuer qu’en accord avec la présidence.
L’après-midi plutôt animé a pris fin par une table ronde provoquée par le doyen dans les locaux de la Faculté de Lettres, où les différentes parties étaient présentes et ont pu s’exprimer et
s’expliquer sur leurs agissement respectifs. Epilogue d’une journée où le campus Mariani a retrouvé son bouillonnement d’antan, et où la société étudiante s’est retrouvée autour d’un sujet qui
fâche, et autour de la question de savoir où étaient les limites dans l’art…et dans la manière.
O. C.
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francescu (samedi, 19 novembre 2011 05:40)
"la forme immorale et indécente "
merci à l'auteur de cet article de nous remettre dans le droit chemin et de nous enseigner l'ordre moral et puisse l'inquisition abattre ses foudres sur le dit étudiant. il fallait bien toute la grandeur d'ame du néo syndicalisme radico-catho-intelectuello-estudiantin pour prévenir la société décadente d'une telle perversité. Oui ils ont osé, ils ont mis un... j'ose a peine le dire.. un KIKI. Quel "tollé". L'ordre social est menacé.
O.C. (samedi, 19 novembre 2011 12:19)
Bonjour, je tiens à vous répondre car je pense que vous vous emballez un peu vite.
Loin de moi premièrement, l'idée de juger, invectiver, dénoncer en place publique un fait quel qu'il soit. Je me contente de poser des mots sur des actions.
Deuxièmement, je ne vois pas ce qui vous permet de penser que je puisse être une once des adjectifs que vous avez énoncé. Si vous lisiez l'article en entier, vous remarqueriez que l'étudiant lui-même admet avoir fait ça pour choquer et provoquer un débat, et était parfaitement conscient que cela était indécent, chose qu'il a d'ailleurs concédé lors du débat qui a suivi le blocage de la salle et l'intervention des syndicats (syndicats dont je ne fait aucunement partie, soyons bien clair).
Libre à vous par la suite de donner ton opinion, mais je me défends d'avoir voulu donner ici une quelconque orientation de la chose.
Cordialement.
O.C. (samedi, 19 novembre 2011 12:20)
*votre
Antifa (vendredi, 25 novembre 2011 19:12)
Quand vous serez capable de bien rédiger votre article, alors vous saurez peut-être comprendre que la médiatisation d'une personne est l'anti-système de cette personne, et que loin de chercher à se faire connaître M.LIMELETTE cherchait à susciter un débat séculaire qui revient souvent dans l'Eglise. Ce sont les syndicats qui l'ont amené à cette médiatisation à un tel point que maintenant ils devraient s'en mordre les doigts. Et je soutiens que l'étudiant en art, que vous condamnez doit maintenant souffrir de ne pas pouvoir sortir de chez lui et d'être harcelé par la presse.
O.C. (lundi, 05 décembre 2011 00:39)
Bonjour à vous également.
Je tiens à vous répondre, car je pense que vous êtes totalement à coté de la plaque.
Je ne vais pas m'éterniser en réponse qui entrainerait un débat sans fin, et que je n'ai pas le temps de mener avec des gens comme vous.
1- N'essayer pas de me donner quelque leçon que ce soit en matière de rédaction, car si mon niveau était aussi médiocre que vous semblez le penser, je pense que le webmaster de ce site ne me laisserait pas publier autant d'articles.
2-"Monsieurs Limelette cherchait à susciter un débat" , merci de m'éclairer, mais si vous relisiez correctement l'article, vous verrez que c'est mot pour mot ce que j'y ai écrit
3-Je ne sais pas si ce sont les syndicats qui ont prévenu la presse, mais ce que je sais, c'est que je n'ai eu besoin de personne pour faire le choix d'écrire un article sur un fait qui s'est produit sur le campus de l'université où je suis moi-même inscrit.
4-Je pense que si le dit étudiant (dont vous vous permettez, chose que je n'ai pas faite par décence, de citer le nom), était si appeuré que ça par la presse, on ne l'aurait pas vu en photo dans Corse-Matin, avec une ITV d'une page entièrement dédiée à la dite histoire.
Bien cordialement.