Le conseil des prud'hommes de Bastia a condamné mardi la compagnie Air France à verser plus de 66 000 € a chacun des 17 salariés qui réclament leur intégration au sein de la compagnie qui, comme pour les "indignés" de Campo dell'Oro, n'entend pas s'exécuter. Un bras de fer qui risque fort par se terminer par un conflit pouvant aller jusqu'au blocage ainsi que le laisse clairement entendre la CGT.
"Si nous n'obtenons pas satisfaction nous irons vers des actes très fort" affirmait Charly Levenard délégué CGT Air France.
Et les actes très forts ce sont des actions sur les aéroports de Bastia et d'Ajaccio.
"Mais aussi d'autres visant à bloquer totalement le trafic".
"Nous sommes allés au bout d'une logique judiciaire pour ne pas pénaliser les usagers, mais, si c'est la seule solution, nous l'emploierons", a-t-il ajouté.
Charly Levenard n'a donné aucune date sur le début d'un éventuel blocage. Il a annoncé qu'un tel mouvement débuterait aux aéroports d'Ajacio et de Bastia avant d'atteindre les deux autres
aéroports corses, Calvi et Figari.
Des assemblées générales des personnels doivent se réunir dans les prochains jours.
Des dizaines d'employés d'Air France occupent jour et nuit depuis la fin octobre les aérogares d'Ajaccio et de Bastia pour exiger la titularisation des 45 employés, conformément aux jugements des
tribunaux des prud'hommes de ces deux villes, les 27 septembre et 25 octobre.
La direction d'Air France a jusqu'à présent déclaré ne pas être en mesure d'intégrer ces personnels en raison de ses difficultés économiques en Corse.
"C'est la dernière solution qui nous reste pour nous faire entendre" affirme t-on à la CGT.
A l'approcche des fêtes de fin d'année ce n'est pas ce qui pourrait arriver de mieux à la Corse.
Depuis le début de leur sit-in dans les aéroports de Corse, les "indignés" d'Air France ont recueillis plus de 6 000 signatures sur une pétition de soutien.
Et des voix s'élèvent de toutes parts pour réclamer leur intégration.
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