Les violences faites aux femmes sont désormais l'affaire des gendarmes également. Le commandant Magne et la gendarme Botello et quelques-uns de leurs collègues l'ont indiqué au préfet de Haute-Corse Louis Le Franc. Venu en compagnie de Denis Mauvais directeur de cabinet de la préfecture, Philippe Tejedor, directeur départemental de la cohésion sociale et de la protection des populations et Dominique Nadaud, de la mission départementale aux droits des femmes et de l'égalité, le préfet a pu, en présence du colonel Lionel Laverne, commandant le groupement de gendarmerie, prendre la mesure du problème et des termes dans lequel il se pose dans le département.
Et pour y faire face la gendarmerie a décidé de créer une brigade de la protection de la famille composé de référents dans chacune des compagnies et brigades de haute-Corse.
Sa mission ?
Relever toutes les violences aux personnes et plus particulièrement les coups et blessures volontaires portés et occasionnés dans le cadre familial.
A partir de données statistiques il a pu être ainsi établi que les violences aux personnes et de tous types étaient passées de 277 en 2007 à 418 en 2011, celles concernant plus particulièrement
faites aux femmes passaient de 119 à 165.
Mais cela ne signifie pas qu'il y a plus de violences : cela traduit davantage le souci de relever ces violences qui étaient tabou jusque-là.
"La progression des plaintes n'est pas liée à l'augmentation d ela violence mais dépend directement de la levée du blocage psychologique chez les victimes leur permettant ainsi de se
présenter à la gendarmerie" soulignait le commandant Magne.
A partir de là, la brigade de la protection de la famille prend le relais. Pour tenter de soustraire, quand elles acceptent de le faire et que des conditions d'hébergement afférentes existent,
les femmes victimes de ces violences du cadre familial.
Après quoi la justice peut intervenir.
Au-delà d'une ITT de 15 jours, inhérente à une violence intra familiale, un mandat de dépôt peut être, en effet, requis à l'encontre de l'auteur des coups a rappelé pour sa part le colonel
Laverne.
De quoi faire réfléchir!
Quant aux victimes, qui ne sont que 8% à oser briser la loi du silence, elles peuvent appeler le 3919 pour dénoncer la situation qui leur est faite.
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