Les AMG des chemins de fer de la Corse ont transporté samedi matin entre Bastia et Ajaccio le plus bel aréopage d'élus et de fonctionnaires qu'ils n'ont jamais pris en charge. Paul Giacobbi, le président du Conseil exécutif, le préfet de Haute-Corse Louis Le Franc, le président du conseil général de Haute Joseph Castelli, le président de la communauté d'agglomération Emile Zuccarelli, les conseillers exécutifs Pierre Ghionga, Jean Zucarelli, Antoine Orsini, Michel Stefani, François Tatti, Baby Nellini, le directeur des chemins de fer de la Corse Philippe Charlot, le directeur général de la SNCF, Jean-Pierre Varando etc. Puis plus tard à Corte après que Paul Giacobbi ait pris les commandes de l'AMG (voir notre diaporama), Dominique Bucchini, président de l'assemblée de Corse.
Il est vrai que ce voyage marquait de façon officielle le retour des AMG sur le réseau des chemins de fer de la Corse. Des AMG revus de fond en comble et qui désormais peuvent circuler sans
problème sur la voie unique de Corse.
Entre Bastia et Corte, à l'arrêt-buffet de Ponte-Leccia, Paul Giacobbi a fait le point sur le dossier des AMG.
- Les AMG sont là, les CFC évoluent?
- Depuis un an et demi nous travaillons avec nos partenaires de la SNCF, avec les services techiques de la CTC, avec Paul-Marie Bartoli, l'assemblée de Corse et d'autres élus a remettre le
train sur les rails. Aujourd'hui, nous avons quatre AMG en circulation. Il y en aura six en Février prochain et douze avant l'été. Nous avons mis une SEM (Société d'aconomie mixte) sur les
rails. Certes collectivités ont donné leur accord. D'autres vont le faire. Parallèlement nous avons des discussions statutaires avec les personnels qui je l'espère vont bientôt aboutir. Bref,
nous mettons l'outil en état de bien fonctionner.
Aujourd'hui l'important est que ce matériel fonctionne. Désormais, il convient de le promouvoir. De faire connaître qu'il est de qualité. Mais le chemin est encore long…
Les AMG ont, les uns après les autres, subi une série de modification, été revus et corrigés.
- Mais il y a encore du travail ?
- L'essentiel portera sur les voies. Il importe de développer la conduite centralisée technique (comme entre Bastia et Casamozza), afin de fluidifier le trafic et l'accélérer à partir de la
multiplication des croisements. Il faudra revoir aussi reviser et moderniser les anciennes motrices. Nous sommes fixés l'objectif d'effectuer le trajet Bastia-Ajaccio en trois heures.
- Ce sera pour quand?
- Ce serait possible dès maintenant. Nous allons monter en puissance progressivement pour essayer atteindre tranquillement cet objectif dans un an ou deux. Il faudra multiplier les séquences Bastia-Ajaccio pour faire de notre train un véritable petit RER. Il faudra surtout réapprendre aux Corses le chemin du train, un moyen de locomotion commode et pratique.
- Vous ne regrettez pas l'investissement colossal?
- D'abord l'investissement était déjà en partie fait. Il est colossal mais il faut le relativiser. La déviation de Bocognano a coûté 75 millions d'euros, les AMG 55. Et il reste encore beaucoup
d'investissements à faire. C'est vrai nous sommes A 60% du chemin et que nous avons encore énormement de travail avant de transformer l'essai. Mais la Corse a besoin du train. Il y a des
problèmes que l'on ne peut pas régler en dehors du train. Ajaccio-Bastia, rapidement et sûrement ce n'est pas la voiture, c'est le train. Les entrées et sorties des agglos, c'est le train.
L'accès à la culture, aux expositions, aux théâtres c'est aussi le train.
- Il faudrait un nouveau… train d'investissements pour y parvenir?
- Nous travaillons à une programmation de nouveaux investissements de la CTC en faveur du train pour son évolution. Tout à la fois à travers la conduite centralisée, le doublement des voies nécessaires pour permettre une meilleure fluidité aux abords des villes mais aussi pour réaliser un travail considérale à Ajaccio afin que le train, en relation étroite avec la ville d'Ajaccio, aide la circulation, et non pas l'entrave comme c'est le cas aujourd'hui : voilà tous les défis qui nous attendent. Alors il est vrai que nous n'avons fait qu'une partie du chemin…
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