Stadiu François Coty, Spetattori : Circa 7 000
ACA : 2 Lille : 3 (2-2)
Tempu : friscu ; tarrenu : cattivu assai.
Arbitru : Mr Varela
ACA : Ochoa – Lippini, Medjani, Poulard, Diawara – Mostefa, Pierazzi – Cavalli (Socrier 75a), Kinkela, Tiberi (Sammaritano 75a) - Ilan
LOSC : Landreau, Basa, Beria, Debuchy, Chedjou, Cole (Sow 56a), Obraniak, Mavuba, Balmont, Payet (Bonnart 86a), Jelen (Hazard 56a)
L’ACA s’est certes incliné samedi soir face aux champions de France en titre, mais comme dirait un homme politique de chez nous, « Il y a des défaites encourageantes ». Les Oursons ont livré un
match de belle facture, disputant âprement chaque ballon et faisant douter leurs adversaires jusqu’au bout. Mais malgré toute la bonne volonté du monde, les ajacciens s’inclinent par deux buts à
trois, sur un pénalty assez généreux accordé par Mr Varela à dix minutes du terme.
Il y avait peu de pression sur les épaules des acéistes avant cette rencontre face au LOSC. Celle-ci était plutôt pour le champion en titre, sur le podium et désireux de rester au contact d’un
Montpellier qu’on n’arrête plus.
Seulement, même si le contrat est rempli pour Rudi Garcia, l’entraineur Lillois a du se faire quelques cheveux blancs. Face à une valeureuse équipe ajaccienne, les Dogues remportent au final un duel qui pouvait basculer d’un camp comme dans l’autre, mais dans lequel les hommes de Pantaloni n’ont pas démérité. L’orgueil retrouvé, la combattivité et la lucidité dans le jeu, les oursons sont allés de l’avant. Et dès l’entame du match, avec ce but contre son camp de Chedjou à la 2e minute, on sent les bianch’è rossi déterminés à faire mal à cette équipe. Le match est lancé sans tarder donc, et le public de Timizzolu en est même surpris. Le rythme va crescendo, et ce sont les Lillois qui égalisent, eux aussi sur coup-franc. Le ballon d’Obraniak traverse la défense et va mourir dans le petit filet d’Ochoa, sans que personne ne le touche. 12e minute : un partout, balle au centre.
L’ACA ne s’en laisse pas compter et réagit sans attendre, Mostefa trouve Tiberi coté gauche, centre pour Cavalli, tête qui rase le montant droit de Mickael Landreau, mais le petit ajaccien était hors-jeu. François-Coty donne de la voix, et les joueurs donnent du crampons, car outre le défi technique, celui du physique a été on ne peut mieux mené par la lanterne rouge de la Ligue 1. Mais les Lillois continuent d’aller de l’avant, et sur un corner, la routine va pointer son nez. Marco Basa saute haut, vite et bien puisqu’il bat Memo Ochoa de la tête et permet au LOSC de prendre l’avantage au score, mais pas dans les têtes. Car si Lille mène désormais, il ne le doit qu’au coup de pouce du destin. Et les Dogues veulent porter l’estocade, mais le terrain très dégradé les empêche d’accélérer vraiment. Payet s’en remet alors aux tirs de loin, et sa frappe des 25 mètres est détournée par Ochoa. Petite baisse de régime, faute à un match qui se durcit au milieu de terrain et à un M. Varela aux décisions parfois incongrues.
Puis la lumière revint, et sur un ballon donné plein axe par Cavalli, repositionné ce soir en numéro dix, Basa, le buteur, rate son contrôle et offre sur un plateau l’égalisation à Ilan, qui
crucifie Landreau. Deux partout, on se régale ! Du spectacle et de l’ambiance, on n’avait plus vu ça depuis Valenciennes. Le retour au vestiaire se fait sous les applaudissements du public
ajaccien.
Retour sur le champ de bataille (c’est le moins qu’on puisse dire) et l’ACA qui va continuer à jouer le coup à fond. Ce sont tout de même les Nordistes qui se montrent dangereux les premiers,
avec une demi volée de Debuchy qui frôle le but acéiste (47a). Ce sont alors pas moins de cinq maillots rouges et blancs qui vont dès lors se positionner sur le front de l’attaque. La tactique
fonctionne, puisque le danger est souvent porté dans la surface, et l’ACA parvient à garder le ballon dans les 30 mètres adverses. Cavalli lance Tiberi coté gauche, centre de l’ancien sedanais,
que Diawara manque d’un cheveu de reprendre, seul face au but Lillois. L’ACA continue d’appuyer là où ça fait mal, et de jouer dur sur l’homme, ce qui lui permet de récupérer plus de ballons qu’à
l’accoutumé.
Et ça continue de jouer, coté Lillois cette fois, déboulé de Debuchy coté droit, centre en retrait pour Balmont, qui reprend des six mètres, et voit son ballon d’abord ralenti par Poulard puis capté par Ochoa. Et on enchaîne ! Trois minutes plus tard, ballon de Diawara pour Ilan, dont le tir est repoussé in-extremis par la défense. L’action se poursuit, grosse frappe de Perazzi aux vingt mètres, boxée par Landreau, Ilan ne peu reprendre. Réponse sans attendre des Lillois, qui sortent enfin de leur camp, frappe d’Obraniak écrasée, Ochoa à la détente horizontale, des tirs, du jeu, et des arrêts. Mais les ajacciens vont être refroidis par une décision ambigüe de l’arbitre.
Balmont accélère, pousse son ballon et tombe deux bons mètres devant Pierazzi, que M. Varela juge coupable d’une faute, pénalty donc. Eden Hazard, entré en cours de jeu, se charge de la sentence, et bat « el gato » d’une panenka. 2-3, c’est cher payé pour un ACA en pleine possession de ses moyens.
Les dix dernière minutes seront les plus ternes du match, la faute à la frustration, compréhensible, des acéistes, après tant d’efforts consentis.
Quoi qu’il en soit, l’ACA était donné perdant, face à l’équipe la plus technique de L1, mais il vaut mieux perdre dans la gloire, comme ce soir. Quatre corses sur le terrain n’auront pas suffi,
mais l’ACA devrait aborder tous ses matchs dans cet état d’esprit. Même en cas de relégation, c’est la tête haute que les Ajacciens quitteront l’élite. Mais tout n’est pas perdu. L’ACA ira à
Nancy les jambes peut-être lourdes, mais la tête libérée, après unetelle performance.
Les oursons devront, comme contre Lille, jouer sans peur et ne rien avoir à regretter au final. Et qui sait, si la chance leur souriait enfin ?
O. C
Écrire commentaire