La poésie visuelle est née de l’imagination de Xavier Casabianca il y a environs dix ans. Après des études d’Art Déco à Paris il lance en 1992 sa maison d’édition « L’Eoliene », et travaille sur la typographie.
Son travail sur la langue Corse lui permet de constater que le doute subsiste entre CHJ et GHJ, alors il concentre son énergie et vous donne la solution dans un de ces livres « Rinatu Coti ».
Deux revues Corse vont d’ailleurs adopter les « INTRICCIATE » (GHJ/CHJ).
Qu’est ce une phrase sans ponctuation ? Une suite de mots, une suite de doutes, une suite de sens et de non sens ?
Xavier Casabianca porte sa réflexion sur « la ponctuation actuelle nous suffit-elle ? ». Seuls dans ses livres existent des signes comme le « Contrefort ». Ils apportent une nuance, un repère graphique dans un pavé de texte.
Chaque langue a des marqueurs graphiques, l’ Espagne se distingue par un « n » surmonté d’un signe et la France possède une cédille à son « c ». Ces signes inventés par Xavier Casabianca permettraient de reconnaître le Corse partout dans le monde. Il poursuit son travail et la poésie s’impose en image. Le poème devient image et la poésie visuelle. Sa recherche expérimentale des signes et des sens est complexe, mais les nouvelles technologies quant à elles rendent possible l’impossible.
Le travail graphique et spatial devient installation et est toujours renouvelé en fonction des lieux.
Au « Point de Rencontre » les installations flottent comme des mots en suspens, des points de suspension, dans un monde en
interrogation.
Vous pourrez découvrir jusqu'au au 5 janvier 2012 les réalisations de Xavier Casabianca à la librairie « Point de rencontre » à Bastia où le vernissage s'est déroulé récemment en présence de nombreuses personnes férues d’Ecriture et d’Art graphique.
Victoria FONDACCI
Écrire commentaire