Furiani : La FFF calme le jeu, les auteurs de la pétition s'impatientent…

Marc Riolacci, a, en effet, demandé à ce que plus aucun match de football professionnel ne soit joué le 5 mai, date anniversaire du drame de Furiani, samedi devant l'Assemblée générale de la Fédération française, qui réfléchit à la question. "Nous demandons à la Ligue de football professionnel de revenir sur sa décision de faire jouer des matches le 5 mai 2012, date du 20e anniversaire, et de ne plus organiser de rencontre un 5 mai à l'avenir", a exposé le président de la LCF à la tribune de l'assemblée générale d'hiver de la FFF samedi à Paris, la 36e journée de L1 étant prévue le 5 mai 2012.



"Frédéric Thiriez, président de la LFP, Jean-Pierre Louvel, président de l'Union des clubs professionnels, Bernard Barbet, président de la Ligue de football amateur, et moi, nous nous réunissons, nous allons prendre une décision digne en mémoire de cet accident dramatique que chacun a en tête", a répondu, en écho, Noël Le Graët, président de la FFF. 

Noël Le Graët a, par ailleurs, confirmé qu'il se rendrait en Corse fin janvier, et a aussi déclaré que "la FFF sera dès le début de février en ligne de que ce pense le peuple corse : on a un devoir de solidarité, de compréhension réciproque".



"Nous trouverons une formule pour rendre compte que l'ensemble du football français n'a pas oublié et n'oubliera pas", a-t-il conclu.

Pétition : 24 000 signatures
Des propos qui ont dû faire chaud au cœur à tous ceux qui ont rejoint Lauda et Josepha Giudicelli, à l'origine de la pétition en ligne http://www.petitionfuriani.com  qui, soutenus par Frédéric Hantz, ont une nouvelle fois fait preuve de leur détermination devant la presse.
Pour eux ce combat légitime, salué par 24 000 signatures et les soutiens de nombreux sportifs, élus et journalistes, ne s'arrêtera pas.

"De cette minute de silence, nous n'en voulons pas. Elle équivaut à un refus de la part de la Ligue nationale de football. Toutes les démarches entreprises depuis les questions au Gouvernement jusqu'à la lettre des journalistes sportifs de Corse en passant par les prises de position prises à l'assemblée de Corse ne peuvent pas rester sans réponse" ont martelé les deux sœurs, Francescu Santoni, leur cousin, et Didier Grassi.

Après avoir dit leur espoir en le venue Noël Le Graet - "un homme de cœur et de valeur" - qui a souhaité les rencontrer, Lauda et Josepha Giudicelli ont souligné qu'à l'inverse elles étaient sans nouvelles de Frédéric Thiriez et Jean-Pierre Louvel…
Mais ce n'est  pas pour autant qu'elles vont baisser les bras, bien au contraire.
Et elles ne sont pas seules à mener ce combat. Frédéric Hanz, l'entraîneur du SCB, est avec elles. Il travaille à faire signer la pétition par tous les clubs qui sont opposés au Sporting. Ce fut le cas à Louhans-Cuiseaux où Jean Acedo à fait signer tous ses joueurs. Puis encore à Châteauroux où Jean-Jacques Mandrichi n'a eu aucun mal à convaincre ses partenaires.
"Nous allons faire passer également ce message auprès de Lyon et Sochaux que nous allons bientôt affronter" a souligné Hantz en rappelant  que "notre devoir est d'obtenir un 5 Mai sans match de football. La démarche est partie de Corse. Désormais, sans vouloir règler de compte avec la LNF, elle doit être relayée sur le Continent où tout le monde n'est pas sensibilisé de la même façon à ce douloureux épisode".

Pas une "affaire Corso-corse"
Didier Grassi a pour sa part rappelé que le 5 Mai 1992 n'était pas une "affaire Corso-corse". "C'est une date qui concerne l'ensemble du football  et du sport français, ce que nos pseudos dirigeants n'arrivent pas à comprendre. Ce ne sont pas les seuls clubs corses qui sont concernés. Mais tous les clubs français." Et de poser la question de savoir pourquoi ce qui avait été possible pour l'organisation du récent G 20 ne pouvait pas l'être pour la date anniversaire de la catastrophe de Furiani.
L'argent du football pro? "Peut-etre mais ce football devrait avoir l'intelligence d'aller au-delà. La FFF a abandonné la date du 5 Mai pour la finale de la coupe de France, ce n'était pas pour que la LNF la récupère."
Rest à présent à attendre les "retours" de toutes les actions engagées.
Et s'il ne se passe rien?
" Nous ne pouvons pas envisager que l'anniversaire de Furiani se limitera à une simple minute de silence. Il s'agirait d'une réponse négative à notre démarche"  a répondu Francescu Santoni.
"Et nous multiplierons les actions de sensibilsation et notre démarche" ont surenchéri Lauda et Josépha Giudicelli plus déterminées que jamais à rappeler que le 5 Mai 1992, le drame de Fiuriani avait fait 18 morts et plus de 2 300 blessés lors de l'effondrement, de la tribune nord, avant le coup d'envoi de la demi-finale de Coupe de France Bastia-Marseille.