Le FLNC condamne des "dérives mafieuses de la société insulaire" dans un document de sept pages envoyé dimanche aux journalistes de l'île. "Ribellu, a voce di u Fronte" relaye les propositions politiques du FLNC, relatives à l'indépendance et la création d'une "citoyenneté corse".
Le 28 novembre, l'organisation clandestine avait indiqué qu'elle ferait des "propositions politiques" dans "les prochaines semaines", alors qu'elle venait de revendiquer
l'assassinat de Christian Leoni, le 28 octobre en Haute-Corse.
Ce chef d'entreprise de 49 ans, membre présumé de la bande dite de la Brise de mer, était tenu responsable par le FLNC de la mort de Philippe Paoli, un militant nationaliste tué le 28 juin.
Dans ce nouveau document de "Ribellu, a voce di u fronte", qui est l'organe de communication du FLNC (apparu à la fin des années 1970), l'organisation indique: "La gravité de la
situation actuelle nous conduit à livrer notre analyse et à exposer un certain nombre de propositions. Malgré les satisfecits de certains représentants officiels qui continuent à se gargariser de
tout ce que l'on fait pour la Corse, les indicateurs économiques et sociaux n'ont jamais été aussi préoccupants depuis bien longtemps."
Le FLNC remet en cause la politique de "l'Etat français" et dénonce des dérives mafieuses de la société insulaire.
"Pendant ce temps, la part belle a été faite aux groupes mafieux qui ont infiltré un tissu économique déjà bien fragile pour mieux le vampiriser. Le trafic de drogue, pourvoyeur de fonds
importants et rapidement disponibles, s'est développé parallèlement, avec des effets déstructurants dévastateurs sur la société corse toute entière."
Le FLNC, qui se présente comme une "émanation du peuple corse", réaffirme sa volonté de voir la Corse accéder à l'indépendance. " Nous défendrons sans relâche le droit
imprescriptible du peuple corse à accéder à son indépendance nationale", est-il indiqué.
L'organisation affirme ne pas vouloir se substituer aux "organisations publiques du mouvement national", mais souhaite contribuer au débat proposant notamment "une citoyenneté
corse" pour lutter contre la spéculation foncière, l'officialisation de la langue corse, une modération des prix des biens de consommation, ainsi que des mesures pour l'accès au logement ou
la libération "des prisonniers politiques".
En outre, l'organisation prône la suppression des conseils généraux et des départements, selon elle "au coeur des toutes les dérives clientélistes", et souhaite en revanche que
l'assemblée de Corse soit dotée du pouvoir législatif.
"Nous espérons ne plus avoir à intervenir de façon radicale", affirme le FLNC, ajoutant en conclusion du document: "Nous resterons attentifs et ne laisserons jamais passer une chance pour la
paix."
Écrire commentaire
MICHELI HUGO (mercredi, 21 décembre 2011 08:59)
Nous (la majorité des Corses) on prône la dissolution du FLNC, l'arrêt du terrorisme,des assassinats et un retour à la paix...enfin !
Comme vos frères Irlandais ou Basques déposer les armes et décrétez la fin de vos actions qui ne mènent à rien, sinon à donnez de la Corse une image qui ne lui correspond pas. Ava Basta !!!!!
Wonda Iversen (mardi, 31 janvier 2017 15:47)
Simply desire to say your article is as astounding. The clarity for your submit is just nice and that i can assume you are an expert in this subject. Fine with your permission let me to seize your RSS feed to keep updated with coming near near post. Thank you a million and please continue the rewarding work.