A Bastia comme à Bobigny, la justice a rejeté les recours introduits par Air France à l'encontre des chambres de commerce et d'industrie de Bastia et d'Ajaccio afin de faire évacuer les aérogares et à l'encontre des des 45 CDD qui attendent leur intégration au sein de la compagnie et auxquels Air-France reprochent d'obstuer l'accès aux bornes libre-service d'Ajaccio et de Bastia.
Vendredi le tribunal admnistratif de Bastia et le Tribunal de grande instance de Bobigny ont débouté Air France. Le bras de fer engagé maintenant depuis 57 jours n'est pas près de s'achever. Et de médiation plus personne n'en parle.
En moins d’une semaine, Air France et les 45 indignés se sont donc retrouvés trois fois devant les tribunaux. Lundi, ils étaient au tribunal de Grande Instance de Bobigny après une plainte de la compagnie qui réclamait une astreinte de 1 000 euros par personne et par infraction constatée tant que l’accès aux bornes libre-service des aéroports d’Ajaccio et de Bastia ne serait pas débloqué.
Mardi, les deux parties étaient à nouveau tribunal des Prud’hommes de Bastia. Air France a été condamnée à nouvelle astreinte de 3,5 millions d’euros, relative à la période allant du 16 novembre
au 20 décembre. Elle vient s’ajouter à la première qui portait sur la période du 4 au 15 novembre et se montait à 1,2 millions d’euros. Ces mesures visent à contraindre la compagnie à appliquer
une première décision de justice obligeant Air France à titulariser ces employés.
Enfin, jeudi c’est devant le tribunal administratif de Bastia que s'est joue un nouvel épisode. La compagnie aérienne a engagé un recours en référé contre les chambres consulaires de Haute-Corse
et de Corse-du-Sud pour les obliger à expulser les 45 jeunes qui campent dans les aérogares de Bastia et d’Ajaccio depuis 57 jours.
Vendredi à Bobigny comme à Bastia, la compagnie a été déboutée.
Mais la guerre d’usure est loin d’être terminée.
Air France a en effet fait appel des jugements des Prud’hommes. Au moins un nouveau rendez-vous est donc pris, le 14 févier prochain, cette fois-ci devant la cour d’appel de Bastia.
En attendant c'est un drôle Noël que s'apprêtent à vivre les 45 jeunes gens laissés sur le carreau par la compagnie.
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