Et de huit pour les indignés d'Air France. Mardi le premier président de la cour d'appel de Bastia a rendu ses ordonnances relatives au maintien, ou pas, des astreintes infligées à la compagnie aérienne dans le cadre du conflit qui l'oppose aux 45 CDD qui réclament leur titularisation en campant dans les aérogares de Bastia et d"Ajaccio.
Et mardi les ordonnances du premier président sont allées dans le sens des décisions prises en première instance : Air France doit payer !
Depuis le début du conflit on ne compte plus les déconvenues subies par Air France. Devant les tribunaux des prud'hommes de Bastia et d'Ajaccio. Devant la cour d'appel de Bastia. Au tribunal de
grande instance de Bobigny et encore à la cour d'appel.
Et ce n'est pas fini puisque un nouveau rendez-vous est prévu le 14 Février prochain devant la chambre sociale de la même cour d’appel qui statuera sur le fond du dossier.
Mais face à l'ampleur des fonds que doit débourser Air France, il n'est pas dit que l'on ira jusque-là puisque les conseils des "indignés" indiquaient mardi que si Air France décidait, in fine,
d'embaucher les 45 CCD l'audience n'aurait plus lieu d'être. Ou que le conflit serait moins aigu si la compagnie décidait d'une embauche provisoire jusqu'à la date de l'audience de la chambre
sociale de la cour d'appel.
Mais Air France en a t-il vraiment la volonté?
En attendant la facture, déjà salée, ne cesse de s'alourdir.
Le mois dernier la compagnie de transport devait déjà payer plus de 3 millions d'euros aux 45 jeunes qui campent dans les aéroports de Bastia et d'Ajaccio.
Un montant qui ne cesse de grimper puisqu'une décision de justice oblige Air France à verser 6.000 euros par jour et par salarié, tant que la signature d'un contrat à durée indéterminée n'est pas
effective.
Mais la direction d'Air France fait la sourde oreille arguant qu'elle ne peut intégrer ses personnels en raison de ses difficultés économiques en Corse.
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