Bastia dispose de son école de la 2e Chance. Edith Cresson, présidente de la Fondation de l'école de la 2e chance, a procédé à son inauguration mardi matin en présence de des élus de la communauté d'agglomération, qui ont réaménagé l'ancienne bourse du travail de la rue San Angelo à cet effet, et du conseil d'administration de l'école rassemblé autour de son président Jean Zuccarelli.
"Pour aider les jeunes sans qualification à s'intégrer dans la vie active vous avez voulu imaginer un dispositif innovant. C'est ainsi que vous avez créé les Ecoles de la deuxième
chance" a déclaré Jean Zuccarelli en s'adressant, à l'heure des allocutions, à l'ancien Premier ministre.
Et de rappeler que Bastia aussi dès 2008, à la faveur du programme municipal de Emile Zuccarelli, avait exprimé le désir de suivre son exemple.
Et le projet s'est concrétisé en Septembre 2010 avec une première promotion. 63 stagiaires faisaient partie de la seconde en 2011 et la prochaine sera aussi importante, " ce qui montre le
chemin parcouru" a souligné Jean Zuccarelli.
"La structure dispose désormais de moyens spécifiquement désignés tant en locaux qu'en personnel, le financement étant assuré par le FSE, l'État, la collectivité territoriale de Corse, le conseil général et, bien sûr, la communauté d'agglomération de Bastia" a rappelé le président du conseil d'administration de l'école.
Edith Cresson a, pour sa part, souligné que l'école de Bastia était la centième à ouvrir après le coup d'envoi donné à Marseille par Jean-Claude Gaudin puis s'est attardée d'une façon plus
générale sur la philosophie de ces écoles qui ont pour mission de ne pas laisser les "jeunes sur le bord de la route".
Et de citer l'exemple de l'Essonne où, dans un département qui compte 30 à 40% de chômeurs, 90% des élèves passés par l'école de la deuxième chance ont trouvé un emploi fixe.
"C'est un sytème qui marche. Il faut conserver cet état d'esprit" a martelé Edith Cresson avant de souhaiter bonne chance à l'E2c de Bastia.
"L'école de la deuxième chance est un projet d'intérêt général qui correspond à un sérieux besoin" a déclaré, en écho, Louis Le Franc préfet de Haute-Corse, en disant l'honneur qui lui
était de participer à cette inauguration aux côtés de l'ancien Premier ministre.
Louis Le France a en effet rappelé qu'en Haute-Corse 300 jeunes de 16 à 18 ans "décrochent tous les ans du système scolaire et que le chômage des jeunes affecte 1562 moins de 25 ans, ce qui
constitue 20% du nombre total de demandeurs d'emploi dans le département".
Un chiffre qui est en hausse de 13% et qui souligne l'importance de l'avènement de telles écoles, seules en mesure de permettre à Bastia de tenir la promesse faite par ses édiles : "A chaque jeune, son mode d'emploi".
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