Paul-Marie Romani, l’un des candidats à la succession d’Antoine Aiello, a présenté son projet pour l'université de Corse et son équipe de campagne formée de chercheurs-enseignants. Ses deux priorités : la formation et la vie universitaire. Son credo : la continuité d’une mandature dont il soutient le bilan en tant que vice-président de l’équipe sortante.
La liste s’appelle ARCU 2012, Autunumia è Respunsabilità Cumuna per l’Università. D’emblée, le ton est donné et c’est, sans ambiguïté, que Paul-Marie Romani axe son programme sur les deux
concepts d’autonomie et de responsabilité collective qui sont « la traduction de ce qu’est notre histoire récente. Nous avons toujours revendiqué une autonomie importante et nous l’avons
obtenue. Nous avons tous pris ici nos responsabilités pour obtenir des moyens accrus. » Deux concepts et deux perspectives que le candidat entend « prolonger et élargir dans le temps
».
Deux grands chantiers
Rendant un hommage appuyé à la mandature qui vient de s’achever et qui a « posé et conforté les bases structurelles de l’université moderne, l’a organisée et dotée de ressources matérielles
et de compétences humaines de qualité et l’a ouverte vers la société civile », le candidat, vice-président de l’équipe sortante, s’inscrit dans le droit fil d’une continuité à
parfaire.
Il entend en premier lieu, s’il est élu, capitaliser dans le domaine de la recherche sur les acquis de la présidence Aiello, et ouvrir deux grands chantiers : la formation et l’organisation de la
vie universitaire au sein et autour du campus.
Un nouveau concept pédagogique
Il propose trois objectifs structurants pour les quatre prochaines années. D’abord, la mise en place d’un nouveau concept pédagogique : « Il y a un travail de fond à faire sur la refondation
de notre dispositif d’enseignement qui est d’une très grande richesse, mais qui comporte aussi un certain nombre de faiblesses qu’il faut corriger ». Pour amener les étudiants à se
familiariser et à se confronter à ce nouveau concept, le candidat, professeur d’économie, estime que, charité bien ordonnée commençant par soi-même, l’exemple doit venir des enseignants. «
Nous devons, nous, enseignants chercheurs repenser notre mode de fonctionnement et le mode d’exercice de notre profession, au bénéfice non seulement de la jeunesse corse, mais de la société
corse dans son ensemble ».
Ensuite, l’amélioration de la gouvernance en capitalisant sur la structure en place et en établissant « un lien plus étroit au sein de la communauté entre le personnel administratif et
enseignant et les étudiants ».
Enfin, l’idée est de labourer des champs nouveaux pour « marquer l’innovation dans la continuité d’un sillon tracé maintenant depuis plusieurs années pour aller toujours plus loin
».
Une équipe arc-en-ciel
Pour l’accompagner dans sa campagne et dans sa mandature, Paul-Marie Romani a composé une liste arc-en-ciel qui rassemble sous son arche une cinquantaine de chercheurs-enseignants qui vont siéger
aux trois conseils de l’université : le Conseil d’administration, le Conseil scientifique et le Conseil des études et de la vie universitaire. Parmi les candidatures, qui s’équilibrent entre
enseignants expérimentés et jeunes chercheurs, des personnalités comme le professeur Jacques Thiers ou Pierre Tomi, directeur de Paoli Tech.
C’est le Conseil d’administration qui, une fois élu, désignera le président d’université pour quatre ans et les trois vice-présidents des trois conseils.
Sont candidats : Dominique Federici pour le Conseil d’administration, Marc Muselli pour le Conseil scientifique et Thierry-Antoine Santoni, pour le Conseil des études et de la vie universitaire.
D’autres vice-présidents nommés, notamment à l’international ou dans le secteur des services, viendront compléter l’équipe présidentielle.
N. M.
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