L’ACA a confirmé et accru sa bonne forme par un succès obtenu à la rage face à Auxerre. Mené contre le cours du jeu puis ayant refait surface après l’expulsion d’un Auxerrois, l’ACA a du se battre corps et âme pour garder son avantage, malgré une double expulsion fantaisiste, et un arbitre complètement dépassé. Le club Ajaccien recolle au peloton de queue et revient à une longueur de la ligne de flottaison.
En tout point épique. La rentrée de l’ACA sur ses terres restera sans-doutes dans les annales du football corse. Les Oursons se sont littéralement arrachés pour obtenir leur succès tant espéré,
face à des auxerrois peu productifs, et manquant sur leur seule véritable occasion. La soirée avait mal commencé pour Olivier Pantaloni, contraint de se passer des services de Yoann Poulard,
blessé à l’échauffement (mollet gauche). Sous réserve d’un premier diagnostic, le défenseur central et pilier de l’équipe s’est dit « peu optimiste » quant à son indisponibilité. Arnaud maire le
remplçait donc au pied levé dans la charnière centrale.
Autre changement, tactique celui-ci, le choix de titulariser Bouhours en lieu et place de Lippini.
Eduardo a fait quant à lui ses grands débuts sous son nouveau maillot, et s’est même offert le luxe de marquer.
Début tambour battant
Conscients de l’enjeu que représentait ce match, les Acéistes emballèrent d’entrée la rencontre, pressant haut et cherchant la faille. Première occasion à 7e minute, coup-franc excentré tiré par
Yohan Cavalli, Mostefa reprend le cuir de volée. Le ballon dévié par Hengbart est dégagé sur sa ligne par Grinchting, qui sauve son gardien. Biens en place et conservant bien le ballon, les
Oursons vont faire tourner, étirer l’équipe d’Auxerre, qui peine à passer la ligne médiane. Mais contre le cours du jeu, ce sont les Bourguignons qui vont ouvrir le score. Contre-attaque coté
droit, centre d’un Auxerrois au second poteau, le tir d’Hengbart est raté, mais pas celui de Sahar, seul face à Ochoa. 0-1, petite douche froide sur Timizzolu, avec cette étonnante errance
de la défense Ajaccienne. Mais l’ACA ne s’en laisse pas compter et va pousser de plus belle. Poussé par un public chaud, malgré la petite température du soir, l’ACA va refaire surface. Bien aidé
par Anthony Le Tallec, coupable d’un tacle pour le moins appuyé sur Mostefa, qui restera quelques minutes au sol. Mr Rainville sort le rouge, et renvoie l’attaquant Auxerrois au vestiaire (22a
minuta). Et l’ACA va en profiter pour acculer un peu plus la défense dans ses retranchements. 31ème minute, corner de Cavalli de la droite vers la gauche, la défense Auxerroise ne parvient pas à
se dégager. Tant et si bien que sur un énième ballon remis devant les buts, Cissé dégage le ballon de Cavalli droit dans les pieds de Euduardo, qui en se fait pas prier pour battre Sorin du
droit. Un but partout, et Timizzolu qui exulte ! Et les joueurs de continuer à mettre la pression sur des Auxerrois de plus en plus craintifs. Sur un nouveau coup-franc aux 25m, Cavalli voit le
poteau de Sorin repousser sa frappe, superbe au demeurant. Auxerre subit, l’ACA pousse, et les Bourguignons vont finalement rompre, Corner toujours tiré par le « lutin », Medjani dévie au premier
poteau, et Diawara, est encore là pour propulser le ballon au fond, et touchant la barre. La tribune Faedda est en émoi, l’ACA prend logiquement l’avantage, et renverse le match (33a). Troisième
but en six rencontres pour l’arrière gauche !
Mr Rainville vole la vedette…
On ne pouvait rêver meilleur scénario pour ce match, mais voilà, un homme va tout changer. L’homme en jaune va en effet devenir l’acteur principal du match, perdant le contrôle de son sifflet et
faisant presque dégénérer la rencontre qui jusque là se déroulait dans un bon esprit.
Sur ce qu’il juge être une simulation, Mr Rainville sanctionne Samuel Bouhours d’un avertissement. Pas d’accord, le défenseur le fait savoir…et écope d’un second carton dans la foulée. Personne
n’en croit ses yeux, et pourtant, Mr Rainville remet les deux équipes à égalité numérique. Tiberi passait alors arrière gauche et Eduardo descendait d’un cran. Le banc Ajaccien se soulève, le
public aussi. Mais on n’en était pas au bout de nos surprises, car trois minutes plus tard, Arnaud Maire tacle, il est vrai par derrière, son vis-à-vis, et reçoit le rouge direct, pour une faute
plus spectaculaire que violente. Une faute similaire dans l’autre sens méritait peut-être le même sort, quelques minutes auparavant... C’est donc à neuf contre dix que l’ACA devra jouer la fin de
la première période ainsi que le reste de la rencontre. Sous la bronca du public et les protestations du banc Ajaccien, tout ce petit monde rentre aux vestiaires dans la confusion la plus
totale.
Les guerriers ont tenu le siège
Le retour sur le terrain se fit sans changement dans les rangs Ajaccien. Olivier Pantaloni opte pour une tactique ultra défensive, avec les contres et les coups-de-pied arrêtés comme arguments.
Auxerre va tourner autour de la défense Ajaccienne sans jamais la faire rompre, et se heurter à une véritable muraille hyper organisée. Dans un état d’esprit de guerrier, les Oursons vont tenir
tête à des Auxerrois en manque d’imagination et surtout d’audace. Poussés par un public comme on a rarement vu à François Coty, cet ACA-là ne craignait rien samedi soir, et qui a réussi à tenir
le score jusqu’au bout, déboutant les Auxerrois dans toutes leurs tentatives. Une première frappe de Cissé (48a) fera frémir Ochoa, qui n’aura finalement pas grand-chose à faire. Les Ajacciens
manquent même de faire le break, mais Eduardo est signalé hors-jeu par l’assistant, alors qu’il avait battu Sorin d’un lob. Regroupés dans leurs 25 mètres, les Acéistes vont tenir la maison rouge
et blanche inviolée, faisant se soulever le public à la moindre intervention autoritaire. Rudy Haddad, buteur avec Châteauroux en Mars dernier à Timizzolu, s’y essaya lui aussi. Son
coup-franc atterri sur la tête d’Oliech, mais ce dernier ne cadra pas (62a). 74 ème minute, le public est debout et encourage comme un seul homme ses joueurs, qui se faiblissent pas et donnent du
fil à retordre aux attaquants adverses. N’Diaye et Lippini entreront
en jeu pour les dix dernières minutes, et achèveront de verrouiller le coffre-fort Ajaccien, par des interventions pleines de sang-froid et d’autorité. Mr Rainville, lui, aura passé son temps à
dégainer son sifflet pour tout et n’importe quoi, omettant à maintes reprises les fautes les plus flagrantes d’un camp comme de l’autre. Du grand n’importe quoi…Ayant abattu toutes leurs cartes,
les Auxerrois ne bénéficieront plus du ballon pour les trois dernières minutes du temps additionnel, et verront les Ajacciens gérer sereinement pour finalement s’imposer.
Un succès de fort bonne facture acquis au mental d’acier, que démontrent les Ajacciens depuis bientôt deux mois. Dix-huit points au compteur l’ACA recolle et revient à un point du 17e. Si
les Acéistes venaient à vaincre Valenciennes au Hainaut dans deux semaines, il se pourrait bien qu’ils quittent la zone rouge. En tout cas, les partenaires de JB Pierazzi, auteur d’un très beau
match, ont déjà hâte d’y être ! O.C.
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