Le Tribunal correctionnel de Bastia a rendu son jugement, mardi, dans l'affaire du maire de Popolasca. Lucien Costa a été condamné pour "divagation d’animaux, mise en danger de la vie d'autrui et absence de clôture" à une peine totale de 4000 euros d’amende. Il a été relaxé de l'accusation d'abattage illégal. L’éleveur n’a pas assisté à l’énoncé de son jugement. Commentaires de son avocat, Me José Martini.
- Votre client a été reconnu coupable. Les juges ont-ils voulu faire un exemple ?
- Non. C’est un jugement qui, d’abord, relaxe Lucien Costa de trois chefs de présomption sur sept. Notamment une relaxe importante du chef d’abattage illégal, qui paraissait tout à fait
critiquable. Le Tribunal a bien perçu que, sur ce point au moins, il n’y avait pas lieu à condamner. Deux autres relaxes sont intervenues sur des faits de divagation et de délit relatif au
dispositif de clôture. Donc, c’est une décision relativement équilibrée. Notre seul regret est que le Tribunal n’est pas également relaxé mon client du chef de la mise en danger de la vie
d'autrui.
- C’est quand même un avertissement fort dans ce dossier sensible de la divagation animale !
- Je défendais Lucien Costa et non un dossier emblématique de divagation animale. Il faut prendre ce dossier pour ce qu’il est, c’est-à-dire un prévenu avec des faits qu’il appartenait au
Tribunal de qualifier. Le contenu du dossier ne justifiait pas cette condamnation pour mise en danger de la vie d’autrui.
- A quelle peine a été condamné votre client ?
- Essentiellement à des peines d’amende, pour partie, requises par le Procureur et pour partie, non.
- Votre client compte-t-il faire appel ?
- Pour l’instant, aucune décision n’est prise. Nous verrons si nous allons faire appel de cette peine ou l’accepter. C’est Lucien Costa qui décidera.
Propos recueillis par N. M.
Écrire commentaire