Le préfet de Corse Patrick Strzoda et le procureur de la République d'Ajaccio, Thomas Pison, viennent de signer le plan départemental de contrôles routiers 2012 (PDCR). Ce plan est le résultat de la politique nationale de sécurité routière, élaboré sous l’autorité du Premier Ministre, au cours des réunions annuelles du Comité Interministériel de la Sécurité Routière (CISR).
Au niveau départemental, c’est le préfet, assisté par le directeur de cabinet et un coordonnateur de sécurité routière départemental, qui a en charge la politique de sécurité
routière.
En 2011 la majorité des accidents mortels a eu pour cause des comportements imprudents ou dangereux des usagers sur lesquels l’Etat a décidé d’intervenir. Tout d’abord par la prévention en
sensibilisant le jeune public et par la répression en multipliant les contrôles.
Le document de référence de la politique locale de sécurité routière est élaboré pour cinq ans (2008/2012), et fixe les enjeux et les orientations générales du département.
Le PDCR qui a été signé jeudi, sur la base d’une analyse des caractéristiques locales de l’accidentologie des années précédentes, définit les objectifs opérationnels de l’activité de contrôles
routiers pour l’année et a été élaboré par un groupe de travail regroupant le cabinet de la préfecture, la gendarmerie, la DDSP, les CRS et l’Observatoire départemental de la sécurité
routière.
L'état des lieux
L’année 2011 est donc une année défavorable sur le plan de la mortalité sur la route avec 15 tués sur le département contre 6 en 2010. Par contre on relève une nette amélioration du nombre
d’accidents (214) et de blessés (248), par rapport à une moyenne annuelle entre 2008 et 2010 de 241 accidents et de 339 blessés.
L’été est une période à risque puisque d’une année sur l’autre, l’été 2011 se caractérise par une hausse importante de l’accidentalité : +25% d’accidents, +700% de tués, +33% de blessés.
Les grosses agglomérations sont les plus touchées malgré les radars fixes.
Sur Ajaccio, les axes sensibles sont l’entrée de ville avec, par exemple 50 accidents sur le cours Prince impérial et sur le cours Napoléon, la route des Sanguinaires (28 accidents), la rocade,
et Mezzavia. La même tendance est observée à Porto Vecchio (11 accidents) et Bonifacio (13 accidents).
Hors agglomération, la portion de la RN 198 située entre Bonifacio et Solenzara (33 accidents), la portion de la RN 196 qui relie Propriano et Sartène, (23 accidents) et la RD 81, qui relie
Ajaccio et Cargèse, (17 accidents), malgré l’implantation d’un nouveau radar à Calcatoggio, et qui fait l’objet d’une action prioritaire de contrôles, constituent les points névralgiques de la
Corse-du-Sud.
A noter aussi que 88% des tués étaient à bord d’un véhicule léger ou d’un scooter à proportion presque égale, quant aux causes, pour 51 décès, 15 sont dûs à la vitesse, 14 à la perte de contrôle,
12 à un dépassement dangereux et 22 à l’assoupissement, la distraction, le défaut de maîtrise, le pneu lisse, l’alcool, le refus de priorité. Le non port de la ceinture de sécurité est un facteur
aggravant.
Objectifs
Le message est clair : les indicateurs devront être revus à la baisse de 20 % d’ici 2012. Le plan a permis de définir cinq enjeux pour l’action de contrôles routiers : les deux-roues
motorisés, la vitesse excessive ou inadaptée, la conduite sous emprise de l’alcool ou de stupéfiants, les conduites accidentogènes, le non-port des équipements de sécurité.
Les moyens humains et matériels seront renforcés tant dans la police et les CRS que dans la gendarmerie mobile ou non avec véhicule léger Radar, jumelles Eurolaser, éthylomètre fixe, radars
embarqués, Ultralyte, radar Prolaser III.)
Une collecte régulière des résultats sera assurée par la cellule sécurité routière de la préfecture, qui est chargée du suivi journalier des accidents et des infractions. L’Observatoire
départemental de la sécurité routière (DDTM) effectuera un travail d’analyse statistique et cartographique. Il éditera chaque mois un baromètre de l’accidentologie.
Le plan départemental de contrôles routiers fait l’objet d’un suivi régulier dans le cadre du comité de pilotage « Sécurité routière » qui regroupe, autour du chef de projet sécurité routière
(directeur de cabinet du préfet) et du substitut du procureur en charge de la sécurité routière, la gendarmerie, la DDSP, la DDTM, la collectivité territoriale de Corse et le conseil général. Il
examine, sur la base des données fournies par les différents services, l’évolution des indicateurs et la mise en œuvre des actions prévues par ce plan. Au regard des résultats et de l’évolution
de l’accidentologie, il peut décider d’une évolution du plan.
Afin de mesurer l’impact des actions menées au titre du plan de contrôles, une évaluation périodique est effectuée dans le cadre des Etats-Majors de Sécurité (EMS), co-présidés par le préfet et
le procureur de la République.
Quant aux automobilistes, ils n'ont plus qu'à bien se tenir !
Marilyne SANTI
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Grasselli Yves-Pascal (dimanche, 22 janvier 2012 10:11)
Bonjour, pouvez vous me préciser,de qu'elle manière la vitesse est elle du à un accident, directement ? Et où ont ils eux lieux ? Je pense plutôt que cela a été une aggravation de l'accident. Je ne me rappelle Aucun accident ou le conducteur à provoque un accident au seul fait de la vitesse. Obligatoirement une cause l'a précède. Euphorie, alcool, entraînement débile entre jeunes, priorité brûlée, etc etc. De plus, vu à la liste que vous faites, je ne vois aucun accident, grave à St. joseph ( Ajaccio) , à la résidence des îles ( Ajaccio ) et à l'amirauté !! Ne me dites pas que c'est grâce aux radars, il ni y en a eu mêmes pas avant !!! Tirelire :-)))). Bonne journée
Lavenia Aguinaga (dimanche, 22 janvier 2017 14:57)
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