Les députés ont adopté mardi à la quasi-unanimité une proposition de loi du député UMP de Haute-Corse Sauveur Gandolfi-Scheit, visant à favoriser le rapprochement familial des détenus condamnés, seuls les députés du Front de gauche s'abstenant.
Selon ce texte, qui concerne en particulier des détenus corses ou basques, l'administration pénitentiaire affecte, "chaque fois que c'est possible" chaque détenu "dans l'établissement pénitentiaire correspondant à son profil qui est le plus proche de son domicile".
L’adoption par le Parlement de la PPL « Gandolfi » consacre plus de 3 ans de travail acharné mené dans la concertation pour forger un texte de loi apte à améliorer la condition, la réinsertion et
la prévention de la récidive et par la même la vie des familles, notamment pour ce qui concerne les détenus originaires des régions périphériques, à commencer par la Corse.
La règle
Le rapprochement familial et géographique, qui concernera désormais des dizaines de milliers de détenus et de familles devient la règle. C’est la non-affectation qui constituera l’exception. On
assiste donc à un renversement complet du prisme.
La nature législative du texte viendra renforcer les garanties offertes aux justiciables.
La France ne sera plus au ban de l’Europe sur la question des règles pénitentiaires. Amorcée en 2009 par la loi pénitentiaire, l’harmonisation avec les textes européens est amplifiée par cette
PPL.
«Par son soutien au texte, le Gouvernement, en phase avec l’Elysée, respecte la promesse faite en 2007 devant l’Assemblée de Corse par le président de la République Nicolas Sarkozy.
Ce dernier avait alors affirmé être « décidé à aller très loin sur cette question du rapprochement des détenus » rappelle t-on, volontiers, dans l'entourage du député-maire de
Biguglia.
Nous en reparlerons.
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