Patrick Strzoda, préfet de Corse-du-Sud, a récemment rencontré les acteurs du dispositif d’aide sociale d’urgence sur Ajaccio. Une visite commencée par un échange avec les équipes de la maraude locale de la Croix Rouge dans leur locaux rue du Bataillon de Choc, et où il a pu s’entretenir avec les gestionnaires et les bénévoles impliqués dans les « maraudes » de nuit, et qui vont à la rencontre et assurent un lien avec des personnes en situation de détresse physique ou sociale.
La visite s’est poursuivie sur La Rocade, où se tenait la réunion mensuelle du comité de suivi de l’abri de nuit avec les membres de la coordination inter-associative de lutte contre
l’exclusion (CLE).
La Croix Rouge à Ajaccio, des équipes très solidaires et déterminées dans de nombreux domaines : l’accueil des personnes sans abris, l’aide social et administrative, les maraudes, une
épicerie alimentaire en continu, des soins et une surveillance de leur état de santé, l’accompagnement psychologique…
C’est une équipe au grand complet qui a reçu le préfet de Corse, détaillant une logistique quotidienne et une implication sans faille de chacun des acteurs : Marc Faggianelli responsable
planning, Jeanne Gorse administratif, Patrick et Patricia Colonna D’Istria responsable de la distribution alimentaire, Steph de Sicco action d’urgence et secourisme en formation et l’équipe de
maraudeuse du soir , Mmes NunziI et Scaparo. Ces dernières visitent dans les rues Ajacciennes et dans les squats, les sdf qui ne veulent pas être abrités dans des structures. Le rôle de ces
équipes mobiles consiste à distribuer des couvertures et des vêtements des produits d’alimentaires, mais pas de repas. Elles permettent par leur action le maintien d’un lien social, la détection
d’un état de santé déficient et par-dessus tout elles apportent une chaleur humaine manquante dans notre société qui se déshumanise...
Vers 19h30, ce sont les responsables du comité de suivi de l’abri de nuit qui ont pu s’entretenir avec le Préfet de Corse-du-Sud. Ce Comité rassemble les membres de la CLE à qui est confiée la
gestion de ce dispositif et qui regroupe l’ensemble des associations œuvrant localement dans le secteur de l’urgence sociale. La réunion présidée par le Dr François Pernin (Médecins du Mode) a
permis à Patrick Strzoda de prendre connaissance des conditions de fonctionnement de la structure et d’échanger sur l’actualité du projet de CHU. Les principaux participants étaient Jean
Aessandri et J.-P. Rubini, respectivement président et DG de la FALEP, premier opérateur local de l’hébergement social, Mme Diane Bedu déléguée de la croix rouge, Cristelle Bellina, directrice
CHRS Fraternité du Partage, Mathilde Fedi, cadre de santé à l’UMAPPP (unité mobile d’action psychiatrique pour personnes précarisées, unité inter sectorielle dépendant de l’hôpital de
Castelluccio), Sauveur Linza et Patricia Boyer, respectivement DGS et directrice du CCAS d’Ajaccio, Laurence Giuntini, chef de service au conseil général.
Devant la nécessité de l’existence de cet abris de nuit le préfet dira qu’il faut aller plus loin car on sait très bien que ce système qui ne fonctionne que du 1er décembre au 30 mars n’est
plus suffisant et qu’il faut aller vers une structure pérenne et c’est l’objet du projet qui est actuellement en cours de construction, c'est-à-dire qu’un permis est déposé pour construire à
Mezzavia une bâtiment qui va accueillir toute l’année une trentaine de sdf, des personne qui sont à la rue.
Ce projet on en connaît le lieu, le terrain appartient à la ville d’Ajaccio, on en connaît le maitre d’ouvrage, c’est un opérateur qui exerce dans le domaine du logement social, la société ERELIA, on en connaît le montant, 2 millions d’euros qui sont aujourd’hui débloqués. L’état apporte 1,6 millions et le conseil général, l’office HLM et la CTC le reste.
Les travaux devraient débuter à la fin du premier semestre 2012 et espérons que la structure sera opérationnelle dans le premier semestre de l’année 2013. Ce sera une étape importante dans le parcours des personnes sans abris qui va de la rue au logement définitif, grâce à un retour à l’autonomie.
Marilye SANTI
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