Un petit coup de chapeau aux sauveteurs la SNSM, les saint-bernard de la mer. Pour vous permettre de mieux l'appréhender Corse Net Infos reprend, à dessein, le compte rendu d'une évacution sanitaire effectuée récemment par la SNSM de Bastia.
"Samedi soir à 23h04, le Cross Lagarde a mis en alerte la SNS132 pour une EVAMED (évacuation médicale NDLR)sur le navire passager Carthage, de la compagnie Tunisia Ferries, reliant Gênes (Italie) à La Goulette (Tunisie). Il s’agissait d’assurer l’évacuation vers l’hôpital de Bastia d’une femme de 54 ans, de forte corpulence, pour laquelle il y avait une forte présomption d’AVC.
La victime devait être accompagnée par son mari dans ce transport médicalisé. D’un commun accord avec le Cross Lagarde, au regard de la potentielle difficulté de l’intervention, liée au brancardage de la victime, de son poids et d’une belle houle de sud-est, décision est prise d’embarquer en plus du médecin du SAMU, une équipe plongeurs du SDIS.
Coup de chance, parmi les 3 pompiers de garde, il y avait Alain Malerba, équipier SNS, qui connait bien la vedette et son matériel.
Etaient présents, sauveteurs embarqués à bord, Christelle Palpacuer/Arnaud Clercin (poste avant), Stephan Le Gallais /Marc Austrem (poste arrière) et Jean-François Rouzaud (Chef de pont), plus
particulièrement chargé de transmettre toutes les infos, notamment dans les phases d’approche, de mise à couple et d’évacuation. Communications impeccables à ce titre.
Classiquement, nous nous sommes mis en stand by au quai d’avitaillement du Vieux Port, pour y attendre l’équipe médicale et le Carthage. C’est aussi notre lieu de débarquement, plus
pratique lorsqu’il s’agit de stationner les véhicules d’urgence et de sortir un brancard. A 0h15, le Carthage était annoncé en approche à 8 milles de Bastia. Appareillage. A 0h40,
première mise à couple pour débarquer SAMU et SDIS à bord du Carthage, sans problème, le navire nous protégeant bien de la houle de sud-est.
L’évaluation médicale de la victime conduit le médecin du SAMU à demander une évacuation allongée sur brancard. Il s’agit bien d’un infarctus. Les choses se sont un peu compliquées car le Carthage a pendant ces dix minutes d’évaluation et de conditionnement, repris un cap plus au large, face à la houle, estimant être trop près des côtes. Sans doute le syndrome Concordia !
Bref, on a commencé à se faire chahuter et il faudra se présenter deux fois pour se maintenir et descendre la civière à bord, bien à l’horizontale, à l’aide de bouts. L’évacuation de l’équipe médicale prendra encore près de douze minutes ! Et nous coûtera le ragage appuyé du bastingage avant bâbord."
Chapeau la SNSM !
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