Ça va mal et ça dure entre le syndicat des marins CGT et la direction de la SNCM. En tout cas le bras de fer, engagé depuis plusieurs jours déjà, continue autour du Corse bloqué par la CGT à Marseille. Rappelons que le Corse devait inaugurer la nouvelle ligne de la SNCM entre Toulon et la Corse.
Mercredi, le tribunal de Marseille avait commis des huissiers pour procéder au déblocage du navire avec si besoin l'assistance des forces de l'ordre, qui avaient pris position aux abords du port
jeudi après-midi. Mais un représentant de la préfecture est finalement venu jouer les médiateurs, obtenant que seuls restent à bord les membres de l'équipage du bateau, bientôt rejoints par
des dizaines d'autres employés du port de Marseille.
Quant à la direction de la compagnie, qui estime l'action de la CGT illégale, elle a menacé, si le conflit demeurait dans l'impasse, de désarmer le navire, l'un des neuf de sa flotte, et de s'en
séparer, ce qui entraînerait la suppression de nombreux emplois.
La position de la CGT n'a pas, quant à elle, varié.
Les marins CGT s'opposent à ce que le Corse emprunte la nouvelle ligne entre Toulon et la Corse car elle estime qu'elle serait "structurellement déficitaire" face à la
concurrence de Corsica Ferries qui bien battant pavillon italien bénéficie d'aides, au grand dam du syndicat, permettant de pratiquer des tarifs préférentiels pour certaines catégories de
passagers au départ de Nice et Toulon.
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