Une quinzaine de personnes ont été interpellées mardi à Ajaccio et Marseille, dans le cadre d'un coup de filet consécutif à l'assassinat de l'ancienne maire UMP de Grosseto-Prugna (Corse-du-Sud), Marie-Jeanne Bozzi, rapporte le journal Le Monde sur son site internet .
Ces interpellations, ont été ordonnées par la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille) et les personnes appréhendées ont toutes été placées en garde à vue à Marseille et
Ajaccio. Parmi les personnes interpellées, figurent plusieurs figures soupçonnées d'appartenir au milieu du grand banditisme, et des individus qui ont fait l'objet de tentatives d'assassinats au
cours des derniers mois.
L'assassinat de Marie-Jeanne Bozzi, 55 ans, le 21 avril 2011 sur le parking d'un centre commercial de Porticcio, à quelques dizaines de mètres de son domicile, s'inscrit dans une longue litanie
de règlements de comptes entre bandes rivales. Le frère de Marie-Jeanne Bozzi, Ange-Marie Michelosi, avait lui-même été assassiné le 8 juillet 2008. Il était considéré comme proche de "Jean-Jé"
Colonna, décrit par les enquêteurs comme l'un des derniers parrains corses, qui avait trouvé la mort en 2006 dans un accident de voiture.
Ces personnes sont aussi interrogées sur la tentative d'homicide d'un gérant de discothèque, Alain Lucchini, 52 ans, blessé par balles lors d'une tentative d'assassinat le 28 décembre 2008 et mis
en examen en 2009 pour détention d'armes.
Une autre tentative d'homicide concerne un restaurateur ajaccien de 37 ans, Fabrice Accardo, présenté comme proche d'Alain Lucchini et qui avait échappé aux tirs de deux tueurs en deux roues
devant son restaurant du centre-ville le 9 avril 2011.
Selon une autre source un autre dossier concernerait la tentative d'assassinat de Yves Manunta le 8 novembre 2011 devant son domicile du centre d'Ajaccio. Son épouse et leur fille de 12 ans
avaient été grièvement blessées par balles.
Ces affaires sont instruites par des magistrats de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs chargée des dossiers de grand banditisme) de Marseille, le juge Claude Choquet pour les dossiers
Lucchini et Accardo et le juge Thierry Azéma pour la tentative contre M. Manunta).
Une personne au moins a déjà été transférée à Marseille pour y être interrogée par la brigade criminelle et plusieurs autres, parmi lesquelles des personnes connues des services de police,
pourraient l'être également. La garde à vue peut aller jusqu'à quatre jours en matière de grand banditisme.
Écrire commentaire