Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné mercredi Jacques Mariani, 46 ans, principal prévenu dans une affaire d'extorsion de fonds visant des boîtes de nuit d'Aix-en-Provence, à 7 ans d'emprisonnement. Une peine conforme aux réquisitions du ministère public, assortie d'une amende de 100.000 euros, pour cet homme qui purge actuellement à la maison d'arrêt de Saint-Maur une peine de 15 ans de réclusion criminelle pour assassinat.
Selon l'accusation, c'est depuis cette prison qu'il aurait organisé, en 2008 et 2009, avec l'aide de complices, un racket aux dépens de boîtes de nuit, d'un restaurant d'Aix-en-Provence et d'une
discothèque des Alpes-de-Haute-Provence.
Son épouse, Stéphanie Luciani-Mariani, a écopé de 18 mois de prison dont 12 avec sursis et de 70.000 euros d'amende.
Des peines de prison allant du sursis simple à 3 ans d'emprisonnement, dont la moitié avec sursis, ont été prononcées à l'encontre des sept autres prévenus, ainsi que des amendes allant jusqu'à
30.000 euros.
La présidente de la 6e chambre économique du TGI de Marseille, Christine Mée, n'a en revanche pas suivi les réquisitions de relaxe concernant l'une des trois femmes de ce dossier - épouse du
gérant de fait d'un établissment de nuit - la condamnant à 10.000 euros d'amende.
La particularité de ce dossier réside dans le fait que les dirigeants d'établissements, considérés initialement par les enquêteurs comme des victimes, ont finalement été mis en cause aux côtés
des époux Mariani pour abus de biens sociaux, travail dissimulé, détournement de fonds et complicité d'extorsion selon les cas.
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