A la suite du sommet sur la crise qui s’est tenu, le 18 janvier 2012, à Paris, différentes décisions ont été prises pour favoriser l’emploi et la formation professionnelle. Jeudi, Patrick Strzoda, préfet de Corse, s’est livré, en compagnie de Hervé Belmont et Dany Bergeot, respectivement directeur régional de la DIRECCTE et directeur régional de Pôle Emploi, à la présentation de ces mesures et à leur déclinaison en Corse.
En préambule, il a été rappelé que l’emploi demeurant la première des préoccupations des français, les services de l’État se sont mobilisés pour apporter, en 2011, des réponses au plus près des
besoins et anticiper l’année 2012.
La présentation, a débuté par un bilan de l’année 2011 et le constat qu’il n’y a eu ni sinistre ni décrochage brutal dans l’activité économique en Corse.
Quelques chiffres ont étayé ce constat, les plus marquants étant les suivants : par rapport à 2010, les rentrées de TVA et l’impôt sur les sociétés ont augmenté de 7%, le chiffre d’affaire moyen
des entreprises du BTP de 8% et le nombre d’entreprises défaillantes a chuté. Cette activité économique a permis de créer 2 200 emplois dans l’économie marchande en Corse, soit une augmentation
de 3,5% des effectifs salariés.
Toutefois, le maintien d’une activité économique satisfaisante, étayée par le respect des engagements financiers de l’Etat, à l’égard de la Corse, permettant de maintenir la commande publique,
n’a pu enrayer la progression de 6% du chômage en un an (soit 940 nouveaux demandeurs d’emploi).
Pour l’année 2012, Patrick Strozoda rappelle que les prévisions concernant l’activité économique sont globalement à la baisse par rapport à 2011.
Dans ce contexte, le plan emploi est destiné à permettre de consolider les fondamentaux de l’économie corse.
Il comporte trois mesures d’application immédiate.
- Former plutôt que licencier
Cette mesure porte, à la fois sur le développement de l’activité partielle au travers d’une simplification du dispositif, d’une meilleure articulation avec la formation et d’une augmentation des
crédits budgétaires dédiés (+ 100m€) et d’un abondement des crédits budgétaires destinés à accompagner les salariés et les entreprises dans les branches confrontées à des mutations
économiques.
- Mieux former et mieux accompagner les demandeurs d’emploi
Une enveloppe financière de 150 M€ pour l’Etat est débloquée pour agir dans deux directions : Tous les chômeurs de très longues durée (plus de 2 ans) se verront offrir une solution, par pôle
emploi, qu’elle se présente en termes de formation, de contrats aidés ou de prestation d’accompagnement vers le retour à l’emploi ; l’effort global pour la formation sera fortement revalorisé
tant au plan financier que par la mobilisation forte de tous les acteurs.
- Soutenir l’emploi des jeunes
Le dispositif zéro charge est réactivé pour une période de 6 mois pour toute embauche d’un jeune de moins de 26 ans en CDI ou en CDD de plus d’un mois.
Une discussion est engagée avec les partenaires sociaux sur un renforcement des obligations des entreprises en termes de formation en alternance.
Françoise FORCIOLI
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