Le bras de fer se poursuit de plus belle entre la CGT et la SNCM. Vendredi matin on a appris que, la veille, le conseil de discipline de la compagnie s'était prononcé pour le licenciement de Frédéric Alpozzo, le secrétaire gééral des marins CGT de Marseille, et Marcel Faure, secrétaire général du comité d'entreprise pour "faute lourde".
Cette décision s'inscrit dans le prolongement du blocage pendant de nombreux jours du Corse, le navire de la SNCM qui devait assurer la nouvelle liaison maritime décidée par la compagnie engtre la Corse et Toulon. Seule l'intervention ds forces de l'ordre, décidée par le tribunal de Marseille, avait permis de "libérer" le bateau…
"Elle ne repose sur aucun fondement concret", a commenté en apprenant la nouvelle, Frédéric Alpozzo, soulignant que la légalité de la grève des salariés avait été reconnue durant le
conflit autour du Corse.
"On ne peut pas nous licencier pour faute lourde alors que la direction elle-même ne respecte pas le code du travail en faisant libérer le navire par la force publique", a-t-il ajouté,
soulignant que la dernière ordonnance de justice était toujours contestée devant les tribunaux.
Selon une porte-parole de la direction, il est reproché à Frédéric Alpozzo et à Marcel Faure d'avoir bloqué pendant trois semaines l'appareillage pour Toulon Corse, en dépit
d'ordonnances de justice réclamant la fin de toute entrave.
Le licenciement effectif de ces deux salariés, qui ont un statut "protégé" au titre de leurs mandats syndicaux, est cependant soumis à un avis du comité d'entreprise et à une autorisation de
l'inspection du travail.
Mais on notera qu'il intervient lors d'un nouveau jour de grève des marins CGT et au moment où le conseil de surveillance de la SNCM tient une réunion.
Si l'on ajoute à tout cela, et en toile de fond, l'avenir que semble vouloir dessiner l'assemblée de Corse au transport maritime, faut bien reconnaître que l'atmosphère est bien à la morosité à
la SNCM.
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