Le lancement de la procédure de déclaration d’utilité publique permettant la destruction d’immeubles insalubres du quartier du Puntettu était à l’ordre du jour de la réunion du Conseil municipal de Bastia. Au menu également : la résiliation de la DSP du cinéma Le Régent qui signe sa mise en coma prolongé, une demande de subventions pour des études de faisabilité du projet de « voie douce » et le vote d’une motion sur la carte scolaire.
Séance plutôt calme au Conseil municipal de Bastia ce mardi 28 février, fait assez inhabituel ces derniers temps pour être souligné, mais il est vrai que l’ordre du jour se prêtait peu à la
polémique.
Séance de fin pour Le Régent
La réunion s’est ouverte sur la résiliation de la convention de délégation de service public (DSP) relative à l’exploitation du cinéma « Le Régent », victime d’intempéries qui ont mis à mal sa
structure et empêchent son fonctionnement. Malgré sa volonté politique de maintenir le cinéma en centre-ville, la mairie a du accepter la suspension de la DSP et du paiement des loyers en retard
de la société délégataire. Vu l’ampleur des dégâts et le coût de la remise en état, le Régent, qui devait, juste avant l’inondation, rouvrir ses portes après d’importants travaux de
modernisation, restera fermé sine die.
Destructions au Puntettu
Le lancement de la procédure de déclaration d’utilité publique permettant la destruction de trois immeubles insalubres du quartier du Puntettu n’a pas soulevé de polémique avec l’opposition
nationaliste, pourtant peu favorable au projet de rénovation proposée par la mairie.
Déclaré par arrêté préfectoral en insalubrité irrémédiable, l’immeuble du 12 rue du Puntettu doit être démoli. La dernière famille de locataire, qui y réside encore, sera relogée par la
ville. L’immeuble ne sera pas reconstruit, mais remplacé par un espace public.
Egalement déclarés insalubres irrémédiables, les immeubles du 11 rue des Mulets et du 4 rue du Puntettu/2 rue Giulietta seront déconstruits, c’est-à-dire détruits et réaménagés à l’intérieur tout
en conservant les façades. Les derniers résidents seront relogés et les propriétaires occupants devraient être prioritaires pour un relogement sur le nouveau site réalisé, comme le prévoit la
loi.
Ces deux immeubles reconstruits abriteront 14 logements sociaux. « Nous avons le programme et l’argent. Il ne reste plus qu’à faire, à engager la phase opérationnelle pour, dans le cadre de
la loi Vivien, acquérir les biens manquants. Dans un prochain conseil, nous choisirons un maitre d’œuvre pour lancer concrètement les travaux », explique le Premier adjoint, Ange
Rovere.
Des déconstructions en débat
Si l’opposition nationaliste ne discute pas la nécessité de cette démolition et de la résorption de l’habitat irrémédiablement insalubre, elle s’inquiète des conditions non précisées de
déconstruction des deux immeubles qui présentent une architecture remarquable.
« Il faudra que toutes les garanties soient prises pour que la déconstruction ne s’assimile pas à une démolition, que les aspects architecturaux remarquables sur la façade extérieure et
l’escalier intérieur du 11 rue des Mulets soient préservés. Nous avons un précédent fâcheux dans la rue droite où une déconstruction s’est muée en une démolition », objecte Gilles Simeoni,
leader d’Inseme per Bastia. Précisant que « l’essentiel de nos critiques portait sur un volet qui n’est pas étudié aujourd’hui » et n’ayant pas « de garantie sur le processus de
relogement », le groupe nationaliste s’abstiendra de voter.
Une voie pas si douce
C’est finalement le projet de la « voie douce » qui va amorcer un début de polémique. N’étant pas prévu à l’ordre du jour, la demande de subventions pour les études de faisabilité du projet est
rajoutée au dernier moment, juste avant le début de la réunion, provoquant le mécontentement de l’opposition qui n’a pas pu prendre connaissance du document proposé. « Il y a un problème de
méthode. Nous arrivons au conseil municipal. Nous découvrons ce document. Nous sommes quand même des élus responsables. Vous ne pouvez pas nous demander d’avoir une vision précise de ce document
que l’on vient de découvrir », s’insurge Gilles Simeoni.
Un dialogue de sourds, si propre à ce conseil municipal, va, de nouveau, s’instaurer entre une majorité qui répond à côté et une opposition qui insiste, en vain.
« Ce document découpe une étude de faisabilité, présentée au public bastiais il y a quelques mois, pour rendre plus lisibles les différentes phases de ce projet et aligne des chiffres, des
coûts provisionnels car on rentre dans une phase pré-opérationnelle », réplique Ange Rovere.
« C’est une plaisanterie ! Il y a dans ce document l’hypothèse du mini-tunnel sous la citadelle dont on n’a jamais entendu parler ailleurs que dans la presse », rétorque Gilles
Simeoni.
François Tatti, adjoint délégué aux travaux, finira par admettre, dans un souci d’apaisement, que la mairie aurait du « faire le rendu technique du projet », mais appelle tous les élus «
à se mobiliser fortement pour réaliser ce projet ambitieux ». La demande de subventions sera votée, sans la participation d’Inseme per Bastia.
Une motion contre la carte scolaire
Majorité et opposition se retrouveront, finalement, sur la rédaction commune d’une motion dénonçant la carte scolaire et demandant l’annulation des suppressions de postes prévues pour la rentrée
prochaine dans l’académie. Cette motion devrait, selon la requête de Gilles Simeoni, être une réplique de celle votée à l’unanimité par les élus territoriaux lors de la dernière session de la CTC
dans le but « d’avoir un modèle standard qui renforcera l’efficacité de la démarche ».
N. M
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Kisha Schwein (lundi, 23 janvier 2017 03:47)
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