Anna Laura Cristofari, militante d’A Manca et animatrice du collectif « Contre la spéculation et pour le droit au logement à Calvi », qui s’est mobilisé contre un projet de logements de standing, les « Rivages de Calvi » au détriment selon eux de logements bon marché et d’équipements collectifs, poursuivie pour diffamation par la sénatrice UMP du Var, Christiane Hummel et la société Semexval dont elle est la présidente, a été condamnée par le tribunal de Grande instance de Toulon à 500€ d’amende assorti d’un sursis simple et à 500€ d’amende à titre de dommages et interêts aux deux parties.
Ainsi que nous l’avions relaté, le 15 février dernier, jour de l’audience, un comité de soutien s’était réuni devant la sous-préfecture de Calvi.
Dans cette affaire, il était reproché à Anna Laura Cristofari d’avoir reproduit sur le site public d’A Manca un article qu’elle avait donné le 21/04/2011 à l’hebdomadaire du NPA
« Tout est à nous ». Dans celui-ci, elle parlait de « cupidité des promoteurs aménageurs liés à des milieux politico-mafieux ».
Un amalgame, qui n’a pas été du goût de Mme Hummel, présidente de la SEMEXVAL, Société d’économie mixte d’expansion de La Valette-du-Var présidée par l’élue varoise , à l’origine d
opérations immobilières dans la pinède calvaise.
Outrée, Christiane Hummel, visée à travers la SEMEXVAL, avait décidé de poursuivre en justice la porte-parole du collectif « Contre la spéculation et pour le droit au logement »
« La Semexval tente une OPA immobilière juteuse en direction de l'île en construisant des centaines de logements destinés à de riches spéculateurs.(...) Notons que ces constructions
sont le plus souvent réalisées dans des communes UMP », déclarait dans son article Anna-Laura Cristofari. Et de poursuivre: « Tout se fait dans l'opacité et la confusion. Nous nous
heurtons à des pratiques politiques d'un autre temps, faisant la part belle à l'obstruction, la désinformation et l'intimidation. (...) La potentialité touristique de la Corse, théâtre
d'un boom immobilier significatif, attise la cupidité de promoteurs aménageurs liés à des milieux politico-mafieux ».
Outrée, Christiane Hummel devait déposer une plainte auprès du procureur dde la République de Toulon pour diffamation contre l'auteur du texte.
Rappelons que la Somexval et Mme Hummel réclamaient 10 000 € chacun à titre de dommages et intérêts, et 3 000 € chacun pour leurs premiers frais.
Pour l’heure, on ne sait si Anna -Laura Cristofari fera appel de cette condamnation.
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