Victorieux face à l’OM dans une fin de match épique et une ambiance survoltée, les Oursons seront en Gironde ce Samedi pour y défier Bordeaux (19 heures Stade Chaban-Delmas). L’actuel neuvième de L1 s’était fait surprendre face à Nice il y a peu, et sait à quoi s’attendre face à des acéistes en confiance. Avant la réception de Lorient, l’ACA serait bien inspiré de signer un second exploit consécutif. Même si l’affaire ne sera pas mince, cette équipe-là s’en sait capable.
Défaits sur la pelouse de Montpellier, puis sur la sienne face à Nice, autre équipe luttant pour le maintien avec l’ACA, les Girondins ont su relever la tête Samedi dernier à Brest, dans un
match qu’ils ont dominé de la tête et des épaules. Ne s’étant fixé aucun objectif précis cette saison, l’équipe de Francis Gillot veut néanmoins tenter de jouer les trouble-fête dans la course à
l’Europa League.
Bordeaux cultive les erreurs du passé.
En effet, si le parcours en championnat est pour le moment celui d’une équipe de milieu de tableau, l’écart entre Bordeaux et les places européennes reste minime, seulement cinq points les
séparent de la cinquième place. Une victoire serait de bon ton pour préparer un déplacement difficile à Paris. Les Girondins auront donc, comme l’OM vendredi dernier, la pression. Leur
entraineur, qui avait d’ailleurs plus que sous-estimé l’ACA en début de saison, devrait voir les joueurs ajacciens se rappeler à son bon souvenir, de même que Yohan Gouffran, qui serait « honteux
» s’il venait à perdre contre Aiacciu. Message reçu, une fois de plus…D’autant que les Bordelais ont l’air d’oublier qu’ils ne faisaient plus peur à personne il y a de cela encore quelques mois,
lorsque Jean Tigana laissait une équipe dévastée et un groupe à l’agonie au classement.
De leur coté les Oursons se préparent à un match difficile, mais partent pour jouer avec le même état d’esprit que face aux Marseillais. Si le jeu ajaccien n’avait pas été brillant face à une
défense expérimentée, les Acéistes avaient compensé le jeu par l’envie, et s’étaient dans ce domaine, imposés face à des marseillais en plein doute. Engagés corps et âme dans le match,
donnant tout sur chaque ballon, l’ACA avait encore fait valoir ses modestes (pas si modeste, tout de même…) atouts, pour l’emporter au finish.
Des changements pour Pantaloni ?
Cette fois-ci, il faudra faire sans le public, déterminant à Timizzolu, et qui a porté les joueurs jusqu’à leur succès, ne relâchant pas la bride jusqu’à la dernière seconde. En Gironde,
l’ACA devra faire face à un équipe très technique, notamment sur les ailes, mais capable du pire comme du meilleur. Tranchants à Brest, les Bordelais ne s’en étaient pas moins inclinés la semaine
passée face à Nice, déjouant totalement. Pourtant, le FGB avait montré de belles choses face aux grosses cylindrées, battant même Lyon au parc Lescure (1-0), et Lille sur leur pelouse, dans une
pluie de buts (5-4).
Les ajacciens devront donc garder les pieds sur terre, et tâcher de continuer à œuvrer pour que le maintien soit moins difficile qu’il ne s’annonçait il y a encore quelques semaines. Coté
groupe, les mêmes dix-huit qui ont affronté l’OM ont été convoqués à nouveau. Socrier est une fois de plus écarté (choix de l’entraineur) mais J.-B Pierazzi, sorti après une foulure à la cheville
droite contre Marseille, sera lui aussi de la partie, au soulagement de tous. Seul absent à noter, outre les blessés encore convalescents, Medhi Mostefa. Le milieu ajaccien est en effet suspendu
pour ce match.
Sur le plan tactique, on pourrait peut-être s’attendre à des petites modifications. Seulement, l’entraineur ajaccien, et à juste titre, ne désire pas dévoiler son plan, pour une bataille pas
gagnée d’avance pour Bordeaux, loin s’en faut…
U gruppu aiaccinu : André, Bouhours, Cavalli, Debès, Diawara, Eduardo, El Hany, Ilan, Kinkela Lasne, Lippini, Maire, Mejdani, Ochoa, Pierazzi, Poulard, Sammaritano, Tiberi.
U gruppu burdilesi : Carrasso, Keita - Mariano, Ciani, Planus, Sané, Chalmé, Trémoulinas, Henrique - Nguemo, Plasil, Traoré, Saivet, Sertic, Maurice-Belay - Jussiê, Diabaté,
Gouffran.
Olivier CASTEL
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