Les grèves de la faim observées par Guy Orsoni, détenu sur le continent, par son père et trois amis de sa famille en Corse, vont prendre un "tournant critique" d'ici 10 jours, ont estimé des proches dimanche lors d'une manifestation de soutien à Vero.
" Je vais profiter de la présence des médias pour m’adresser au juge Choquet, lui poser une question à laquelle il ne répondra
certainement pas. Monsieur Choquet qu’attendez-vous avant qu’il ne soit trop tard, pour constater que les dossiers de Guy Orsoni sont absolument vides. Attendez-vous qu’un drame effroyable
arrive ? Quand allez-vous faire preuve de l’impartialité de la justice qui est un des principes de votre profession ? J’attends une réponse Monsieur
Choquet !"
C’est en ces termes que le maire de Véro, Christian Leca, a ouvert la conférence
presse qui s'est tenue dimanche, juste après qu’une marche silencieuse de 150 personnes, ait parcouru le trajet de la mairie du village au domicile d’Alain Orsoni.
Ce dernier sans alimentation lui aussi depuis 35 jours et visiblement affaibli par le jeûne - selon un médecin qui l'a examiné vendredi, "il va tomber inconscient d'ici 10 jours" - a martelé
dimanche qu"il est hors de question que je sois perfusé ou qu'on m'hospitalise". Mais Alain Orsoni s'esy plu à souligner le réconfort et l’encouragement générés par cette démarche face à
des gens qui n’ont pas de morale et pas davantage d’honneur et encore moins le respect de leurs propres serments.
Guy Orsoni, a été mis en examen dans deux dossiers criminels instruits par la JIRS et pour lesquels il clame son innocence. Il est en grève de la faim depuis plus de 37 jours, et a été transféré de sa cellule à l’hôpital de Grasse.
Son père Alain, lui aussi gréviste de la faim, pour soutenir l’action de son fils, est accompagné dans cette épreuve par un collectif contre les juridictions d’exceptions qui avait organisé ce rassemblement.
Frédérique Campana, parle d’une situation préoccupante pour son fils, qui avait du être hospitalisé à la suite d’un malaise, mais qui refusait d’être perfusé et de rester à l’hôpital : "Soit on me libère, soit on me remet en prison pour poursuivre ma grève de la faim."
Une nouvelle demande de mise en liberté a été rejetée vendredi et le 2 avril aura lieu un débat sur le renouvellement de sa détention, puisqu’il arrive maintenant au terme d’une année d’emprisonnement.
Des actions seront envisagées dès la semaine prochaine pour poursuivre ce mouvement solidaire.
M. S.
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