Après la chambre de l'instruction de la cour d'appel qui a confirmé jeudi une ordonnance de maintien en détention de Guy Orsoni, c'est le juge des libertés qui, vendredi, a renouvelé son mandat de dépôt pour six mois à compter du 14 Avril. Guy Orsoni a néanmoins décidé, vendredi soir, de se réalimenter. Son père et les deux autres grévistes de la faim, qui soutenaient la famille, ont fait de même.
Le juge des libertés et de la détention de Marseille a prolongé vendredi de six mois la détention préventive de Guy Orsoni, refusant sa demande de mise en liberté sous contrôle judiciaire. "Le juge a refusé la remise en liberté, en évoquant notamment des risques de pressions sur les témoins et le fait que Guy Orsoni voudrait prendre ses distances avec la justice et s'enfuir, des arguments que nous contestons totalement", précisait Me Camille Romani, en précisant qu'il fera appel de cette décision.
Me Romani a par ailleurs précisé "ne pas croire" les propos du juge, affirmant que la durée de l'achèvement de la procédure d'instruction sera de trois mois.
"A l'issue de cette période, le juge doit rendre soit une ordonnance de mise en accusation ou de remise en liberté. Mais le juge nous a déjà annoncé plusieurs fois que l'instruction se terminerait bientôt", a-t-il ajouté, en rappelant que la détention préventive dans ce type de crimes peut atteindre jusqu'à quatre ans.
Au terme de cette journée, sur les conseils de son avocat, Guy Orsoni, mis en détention préventive depuis le 15 avril 2011, et actuellement détenu aux Baumettes à Marseille, a interrompu la grève
de la faim qu'il avait entamée il y 55 jours pour protester contre les conditions d'instruction des dossiers le concernant.
Son père, Alain Orsoni, et les deux autres grévistes de la faim qui soutenaient la famille dont l'écrivain Gabriel-Xavier Culioli, qui l'annonce sur son blog, ont décidé de faire de même.
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