50e minute de Bastia XV-Aubagne. Tolofua hérite d'un ballon dans les vingt-deux mètres adverses et propulse son quintal vers l'en but provençal. Mais il ne pourra aller au terme de son action. Surgit sur le côté, Mehedi le cloue sur place en se projetant sur lui au niveau de son genou droit. "Tolo" ne se relèvera pas. Le diagnostic est en tout cas sans appel : fracture du plateau tibial droit avec possible distension des ligaments.
Depuis Jean-Luc Tolofua est hospitalisé à la clinique Zuccarelli où il devra subir, jeudi, une intervention chirurgicale.
Mais il en faudrait plus pour l'arrêter.
"Je dois sortir dimanche et je compte bien aller supporter les copains qui disputent le dernier match de championnat face à Berre" affirme le "vétéran" de Bastia XV qui aura beaucoup
donné de sa personne au profit du rugby bastiais.
Mais il est bien évident que "Tolo", qui a disputé son dernier match à ce niveau dimanche dernier, escomptait faire ses adieux à la compétition autrement qu'en quittant le Casone sur une
civière.
"J'attendais Berre pour fêter cela avec tous les amis" regrette t-il sur son lit d'hôpital flanqué de Taki, son compère des Iles, et Michel Bruschini, venus après tant d'autres
coéquipiers et amis lui rendre visite.
Mais Tolofua, homme de parole, ne se dérobera pas. Déjà, avant son intervention chirurgicale de jeudi, il parle de rééducation.
Dès lors il ne devrait pas être trop absent du côté du Casone où l'homme a toujours fait l'unanimité.
En attendant même s'il rappelle que Mehedi est un spécialiste de ce genre de placage répréhensible - qui consiste à se lancer sur son adversaire sans essayer de l'attraper -
Jean-Luc Tolofua ne comprend pas que l'arbitre de la rencontre, qui l'avait déjà sanctionné sur d'autres terrains pour des faits similaires, ne lui ait pas infligé de
carton rouge.
" Il a fallu attendre une autre intervention du même genre pour le voir recevoir son deuxième jaune " s'étonne le pilier de Bastia XV.
Mais cela ne change rien à l'affaire.Tolo qui en Nouvelle-Calédonie faisait des dizaines de kilomètres à pied pour aller s'entraîner à Nouméa, qui a honoré plusieurs sélections sous le
maillot calédonien, qui a été sollicité par le RC Toulon et Clermont-Ferrand, qui a été capitaine de l'équipe de France militaire à la coupe du Monde etc, a été contraint et forcé,
dimanche, de mettre un genou à terre.
Mais si pour Jean-Luc Tolofua, du haut de ses 42 ans, la compétition est terminée, une nouvelle vie, tout autant dédiée, au rugby va commencer.
Sûr qu'il va manquer sur le terrain à tous ceux qu'il entraînait dans son sillage. Mais que ceux-la se rassurent "Tolo" ne sera jamais vraiment loin.
En tout cas il ne sera pas le dernier à porter la bonne parole du ballon ovale corse qui a bien besoin de beaucoup d'hommes de sa trempe pour aller de… l'avant !
Charles MONTI
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cecil andre (mardi, 17 avril 2012 19:09)
courage et bon rétablissement Jean luc
ronan (mercredi, 18 avril 2012 06:06)
Bon retablissement a lui. Et merci corsenetinfos
guizol gilbert (mercredi, 18 avril 2012 18:39)
Un sacré bonhomme le père Tolo. C'est clair qu'il en faudra plus pour l'atteindre. D'une manière ou d'une autre il restera un grand serviteur du rugby. Bon rétablissement Jean-Luc
fabrice (mercredi, 18 avril 2012 19:09)
Courage Jean Luc et bon rétablissement