Albert Falco décédé dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille à l’âge de 84 ans aimait la Corse et il le faisait savoir. A chaque fois qu’il en avait l’occasion, il venait sur l’île et retrouvait avec bonheur ses amis. A l’annonce de son décès, au Parc Naturel de la Corse la tristesse se lisait sur tous les visages.
Jean-Marie Dominici rappelait dimanche les grands moments passés avec lui dans la réserve de Scandola. « C'était un homme d’une qualité exceptionnelle, profondément attaché à la Corse. Albert Falco c’était un militant de la protection de la nature en général et un partisan de la création de réserves sous-marines ».
En 2008, nous l’avions rencontré à Galéria . Accompagné d’Albert Saladini et de Laurent Ballesta, il était venu réaliser un film de 52 minutes sur l’état de la Méditerranée.
L’équipe avait été accueillie par Jean-Marie Dominici, responsable de la réserve de Scandola au sein du PNRC.
Au sein de l'équipe de l'association « Earth and sea images » Albert Falco avait décidé en effet d'apporter son expérience et ses connaissances dans la réalisation de ce film sur l'état actuel de la Méditerranée. Avec ses 35 ans à bord de la Calypso et ses 60 ans d'observation, Albert Falco était, il est vrai une référence.
Ce film de 52 minutes, réalisé par Albert Saladini, dénoncait sans complaisance les dégâts causés par l'homme mais montrait, aussi, ce qu'il faut faire pour protéger la faune et la flore.
Au cours de l’entretien, fidèle à lui-même, Albert Falco avait poussé un « coup de gueule » et mis l'accent sur les images dramatiques tournées en baie de Villefranche-sur-mer : « On peut voir à quel point les dégâts causés par les mouillages anarchiques des bateaux, sont catastrophiques. À ce rythme-là, si nous ne faisons rien, dans 50 ans il n'y aura plus de poissons » avait-il ajouté.
Son coup de gueule poussé, Albert Falco retrouvait aussitôt le sourire en évoquant cette fois la réserve de Scandola. « C'est un endroit fantastique, un véritable paradis marin. Vous plongez dans la réserve, il y a une vie, des poissons et des crustacés, ce qui n'est pas le cas en dehors.. Il est formidable de constater qu'il y a encore des gens qui se battent pour maintenir ce joyau en l'état. La Corse est l'exemple de ce qu'il faut faire pour protéger, c'est-à-dire interdire. Les réserves sont les seuls témoins du temps passé ».
J-.P. L
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perez (lundi, 23 avril 2012 03:17)
Quelle tristesse c était un homme remarquable